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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 14:14

8 mars : journée internationale des droits des femmes


 

La journée du 8 mars nous rappelle que la lutte pour faire avancer les droits des femmes est un défi qu’il faut relever tous les jours. Profitons de cette date pour faire avancer les revendications des femmes au niveau mondial, européen, français et dans nos entreprises.

 

La Cgt se félicite de la tenue de cette conférence sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Les attentes des salariés imposent des résultats concrets.

Les premiers éléments amenés par Madame QUINTIN, Rapporteur général de la Conférence, confirme qu’un certain nombre d’avis et propositions avancés par les organisations syndicales et, notamment par la Cgt, ont été entendus .

Pour exemple, le rôle et mission de l’Inspecteur du Travail, la réactivation du Conseil supérieur de l’Egalité, et les sanctions financières contre les employeurs.

La Cgt regrette que le rapport n’annonce pas de mesures immédiates de rattrapage salarial, comme nous l’avions proposé, tant la question du pouvoir d’achat est au centre de l’actualité et tant sa dégradation touche plus particulièrement les femmes.

En conséquence, la Cgt propose qu’à l’issue de cette conférence deux objectifs principaux soient fixés :

  • le rattrapage de l’écart salarial résiduel reconnu par l’ensemble des partenaires, dont le Patronat, à l’occasion de la signature de l’accord national interprofessionnel en mars 2004 soit 5%. Ceci serait une première étape, sachant que les écarts réels sont beaucoup plus importants ;
  • l’ouverture d’une table ronde sur le temps partiel pour agir efficacement sur la précarité liée au temps partiel imposé que les femmes subissent en majorité.
  • La Cgt attend de cette conférence des mesures concrètes assorties de moyens humains et financiers nécessaires à une réelle avancée de l’égalité, dans le privé comme dans le public.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 13:22
La manif fait déborder la ville

Rive gauche, rive droite, puis encore rive gauche et de nouveau rive droite. Pendant trois heures, ce mardi matin, 75.000 manifestants ont serpenté dans les rues de Rouen (Seine-Maritime). Ils étaient 15.000 de plus que le 23 septembre dernier, pic jusque là de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Et, d’après les informations parvenues à la fin de la manif, au Havre, les syndicats ont réussi à rassembler 55.000 personnes (contre 40.000 le 23) et, à Dieppe, 10.000 (contre 8.000 le 23). Dans le défilé, au-delà des rangs modestes de la CFDT, FO, la CGC et la CFTC, ce sont les étudiants et les lycéens, les troupes de Solidaires et surtout de la CGT qui ont fait entendre leurs voix. « Le climat est bizarre, je n’ai jamais vu autant de monde dans les rues, mais on sent que ça reste un peu bloqué, note un scrutateur sur les trottoirs. J’étais aux puces, l’autre jour, et c’est en principe un endroit plutôt de droite, tout le monde était contre Sarkozy et sa casse des retraites… Mais après comment on fait pour se faire entendre ? » Derrière les voitures, les militants de la CGT Energie invitent à passer boire un coup au « Fouquet’s », leur camionnette pour les apéros. En grève hier pour quelques heures, avec une participation qui monte à 80% sur certaines des chaînes, entre 700-800 ouvriers de Renault Cléon participent à la manif. Et les cheminots, engagés dans un mouvement reconductible suivis d’après les premiers chiffres à 65% dans les ateliers et même à 85% chez les agents de conduite, regardent le tour que prend le mouvement global

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 17:36
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 16:56
Communiqué commun des organisations syndicales-
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA.

L’augmentation du nombre de chômeurs, la baisse significative de la consommation,

l’incertitude grandissante sur l’activité des entreprises témoignent de la gravité de la

crise qui frappe un nombre croissant de salariés sans que nul ne puisse aujourd’hui

en prédire la durée.

Les mobilisations viennent d’obliger le gouvernement à agir sur les stock-options et les rémunérations exceptionnelles des dirigeants d’entreprise lorsque ces dernières ont reçu

des aides publiques directes. Sur la question de la redistribution des richesses produites,

le décret annoncé bien qu’insuffisant est un début de remise en cause du système actuel.

Elle laisse cependant de côté l’essentiel des revendications du 5 janvier 2009 portées par

les mobilisations du 29 janvier et du 19 mars 2009.

Gouvernement et patronat doivent rapidement mettre en œuvre les mesures déjà prises

et engager les négociations et les concertations pour répondre à l’ensemble des

revendications.

C’est pourquoi, dans la suite des journées du 29 janvier et du 19 mars et dans

ce contexte exceptionnel, les organisations syndicales s’entendent pour faire du

1er Mai un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le gouvernement

et le patronat.

Elles appellent leurs organisations locales à rechercher les modalités appropriées pour

réussir cette journée de revendication syndicale en tenant compte des situations locales.

Pour préparer le 1er Mai, elles conviennent de faire du mois d’avril un mois de mobilisations ponctué d’initiatives visant à soutenir les actions engagées et

à organiser les solidarités.

En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales

débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations un samedi…)

Une prochaine réunion est d’ores et déjà fixée au 27 avril.

Le 30 mars 2009

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 05:16
jeudi 19 mars 2009
 

La nouvelle journée de mobilisation unitaire est incontestablement un grand succès. Le 19 mars, il y a eu plus de manifestations, plus de grèves et beaucoup plus de manifestants que le 29 janvier qui marquait déjà une mobilisation exceptionnelle.

3 millions de manifestants ont été recensés dans 219 manifestations (1)

Sur l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale …, cette mobilisation a rassemblé de manière très large des millions de salariés du privé et du public, des jeunes et des retraités.

Une nouvelle fois, la dimension unitaire de la mobilisation a contribué à sa réussite, à élever le rapport de force et à ancrer la nécessaire détermination pour rendre les revendications incontournables.

Cette journée d’action, point d’orgue d’un climat social de plus en plus alimenté par de nombreuses luttes dans les entreprises est une nouvelle étape de la mobilisation. C’est donc un événement qui interpelle très directement le gouvernement et le patronat.

Comment prétendre ignorer cette mobilisation soutenue par près de 80 % des français ?

Certainement pas en qualifiant les grévistes et les manifestants de « démagogiques » comme l’a fait la Présidente du Medef.
Certainement pas en culpabilisant les salariés en France puisque l’action syndicale est d’actualité dans plusieurs pays européens. Certainement pas en restant figé sur une politique économique et sociale de plus en plus contestée.

Certainement pas en comptant sur la division, l’usure et les provocations.

Nier l’ampleur grandissante de la mobilisation serait prendre une lourde responsabilité qui aurait des conséquences sur le climat social.

La plateforme unitaire portée par les syndicats doit sans tarder faire l’objet de négociations sérieuses impliquant l’Etat et le patronat.

Cette exigence doit continuer de s’exprimer en élargissant les initiatives d’actions dans les entreprises et les localités. Forts des mobilisations des 29 janvier et 19 mars, les salariés sont en droit d’obtenir à tous les niveaux des résultats sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail …

Dès vendredi matin, l’intersyndicale se réunira pour examiner les futures initiatives interprofessionnelles coordonnées. La CGT y interviendra pour alimenter la dynamique revendicative en confortant l’unité syndicale.

Dans cette période lourde d’enjeux pour l’avenir des salariés, il faut renforcer le syndicalisme afin d’amplifier le courant d’adhésion à la CGT qui s’est exprimé aujourd’hui.

Montreuil, le 19 mars 2009

(1) – Le recensement de 1,2 millions de manifestants a été annoncé par la police dès 8h15 sur les radios, avant les manifestations … !

La mobilisation en Europe

Après des manifestations à Dublin, Lisbonne, en Lituanie, en Islande, des manifestations syndicales sont programmées le 28 mars à Londres, le 2 avril à Athènes, le 4 avril à Rome, puis des manifestations de portée européenne se dérouleront le 14 mai à Bruxelles, le 15 mai à Madrid et à le 16 mai à Berlin et à Prague.

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 17:39

La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le président a refusé catégoriquement d’augmenter le SMIC, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires…

À cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités.

La crise nécessite des réponses d’une tout autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d’emplois, d’utilisation du chômage partiel contribue à amplifier la récession et pèse lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.

Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation.

Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.

En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :

- défendre l’emploi privé et public,

- lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,

- exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,

-défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité.

Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.

Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8 heures.

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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 18:14

Amplifions la mobilisation

Déclaration de la CGT

jeudi 19 février 2009

Au lendemain du sommet social du 18 février, la CGT reste plus que jamais convaincue de la nécessité de réussir une nouvelle mobilisation nationale interprofessionnelle unitaire de très grande ampleur le 19 mars prochain.

La réunion s’est ouverte dans un climat tendu du fait de la gravité de la situation en Guadeloupe. Appuyée par toutes les confédérations syndicales, la CGT a exigé que gouvernement et patronat assument leurs responsabilités et répondent sans tarder aux revendications exprimées fortement et démocratiquement depuis plus d’un mois.

Si la force de la mobilisation du 29 janvier a contraint le Président de la République à de premières annonces sociales, elle n’a pas encore permis d’obtenir l’inflexion demandée sur les politiques d’emploi, de salaires, de contrôle des aides publiques et de justice sociale indispensables pour sortir de la crise.

Le Président de la République persiste dans un discours d’autosatisfaction sur sa politique économique et sociale et refuse toute idée de remise à plat ou même de modification de ses choix économiques et sociaux.

A partir de là, pressé par l’importance des mobilisations, il distille un certain nombre de mesures temporaires, émiettées et de faible portée qui relèvent plus d’un faible accompagnement social de la crise que d’une politique permettant de la surmonter.


 L’amélioration de l’indemnisation du chômage partiel est renvoyée à des conventions qui devront être négociées au niveau des branches ou des entreprises.


 Une prime de 500 euros sera versée aux nouveaux demandeurs d’emplois entrant au 1er avril ou au 1er mai et ayant travaillé entre 2 et 4 mois dans les 28 derniers mois. Elle ne sera versée qu’une seule fois ! Les jeunes de moins de 25 ans n’ayant jamais travaillé restent exclus de toute allocation ou indemnisation.


 La suppression de 30 000 emplois dans la fonction publique en 2009 est confirmée interdisant l’embauche de milliers de jeunes dans de vrais emplois utiles à la population.

 
 La suppression des deux derniers tiers provisionnels 2009 pour certains ménages, annoncée le 5 février est confirmée. Cela représente une moyenne de 200 euros pour les ménages concernés mais risque d’être plus que compensé par l’augmentation ou la création de taxes ou impôts indirects destinés à contrebalancer les 8 milliards d’euros d’exonérations annuelles de taxe professionnelle pour les entreprises.

Le Président de la République a aussi annoncé la création d’un « fonds d’investissement social » destiné à la mise en œuvre des dispositifs de formation et d’indemnisation annoncés. Mais les sources de financement de ce fonds restent floues tant du côté gouvernemental que patronal.

Si, sur chaque sujet les débats ont été vifs, le Président de la République défendant pied à pied sa politique, ils l’ont été doublement sur la question décisive d’un nouveau partage des richesses.

Face à l’indignation de l’opinion publique, le Président de la République ne peut plus nier la nécessité d’un autre partage des profits. Mais il en renvoie l’examen à une commission. Dans le même temps, il refuse toute mesure favorable aux salaires, telle que le conditionnement de toutes les aides publiques et allègements de cotisations sociales à la signature d’accords salariaux dans les entreprises, réclamé par toutes les organisations syndicales.

C’est pourtant plus que n’en peut supporter la Présidente du Medef qui voit dans le débat sur le partage des profits « une atteinte au droit de propriété des entreprises ». Une information consultation des CE est annoncée sur les aides publiques aux entreprises. C’est un début de réponse à l’indignation que suscitent les transferts massifs et sans contrôle d’argent public vers les entreprises.

Il faut agir encore pour obtenir un véritable droit de veto des CE réclamé par la CGT.

A l’évidence, les nouvelles mesures dites « sociales » sont à mettre à l’actif de la puissante mobilisation du 29 janvier.

Elles sont néanmoins d’un faible volume et n’auront pratiquement que peu d’impact pour favoriser une relance économique et une plus grande justice sociale.

La rencontre unitaire du lundi 23 février devra par conséquent préciser les modalités de la prochaine mobilisation du 19 mars sur laquelle s’est engagé l’ensemble des organisations syndicales.
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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 04:43

 


Les huit confédérations, CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa et Solidaires, qui avaient appelé à la journée d’action du 29 janvier ont arrêté lundi soir le principe d’une deuxième journée d’action interprofessionnelle le 19 mars.

Communiqué commun des 8 syndicats
CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA

Nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars 2009 !

L’intervention télévisée du Président de la République a été marquée par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu’à présent restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5 janvier.


L’annonce d’une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la formulation d’un certain nombre de pistes constitue un élément important. Mais malgré un changement de ton le Président de la république maintient pour l’essentiel ses orientations en matière de politique économique et sociale.


Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les discussions nécessaires à l’ensemble des revendications de la déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat prenne ses responsabilités.


C’est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de maintenir la pression dans l’unité d’action. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire les mobilisations nécessaires.


Elles décident d’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier :


- Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique.
- Améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités dans les politiques salariales.
- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.
- Préserver et améliorer les garanties collectives.
- Réglementer la sphère financière internationale.


Paris, le 9 février 2009
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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 19:35

De l’entretien télévisé de Nicolas Sarkozy jeudi soir, on retiendra surtout qu’il réagissait à l’immense mobilisation des salariés du 29 janvier. Force est de constater que si le Président de la République s’est présenté à l’écoute des inquiétudes, il n’apporte aucune réponse concrète aux revendications exprimées.

Le chef de l’Etat convoque le 18 février une rencontre entre les pouvoirs publics, le patronat et les syndicats. Ce cycle de discussions pourrait notamment porter sur le partage des profits entre les actionnaires et les salariés. Cela confirme la force des revendications pour la revalorisation des salaires, la profondeur du sentiment d’injustice suscité par les réponses gouvernementales à la crise financière et économique. Mais Nicolas Sarkozy continue de justifier sa politique opposant la relance de l’investissement à celle de la consommation, pour mieux rejeter toute idée de revalorisation du Smic et des salaires.


Face à l’expression des préoccupations sur l’emploi, il a dû occuper le terrain. Il s’est prononcé pour l’arrêt des délocalisations de l’industrie automobile, mais est resté muet sur les moyens qu’il entend mettre en oeuvre pour y parvenir. Il n’a apporté aucune réponse à la revendication de nouveaux droits collectifs d’intervention des salariés pour s’opposer aux suppressions d’emplois et aux fermetures d’entreprise.


Pire, la seule décision prise est un nouveau cadeau accordé sans contrepartie aux entreprises : la suppression de la taxe professionnelle, annonciatrice d’un alourdissement de la fiscalité locale, au détriment du pouvoir d’achat des salariés, chômeurs et retraités.

Il a dû reconnaître que l’accord sur l’assurance chômage, non signé par quatre confédérations sur cinq et auquel la CGT s’est opposée, ainsi que celui sur le chômage partiel, ne répondait pas à l’évolution des besoins d’indemnisation des chômeurs. Il a envisagé des mesures complémentaires en matière de chômage partiel, pour les précaires et pour les jeunes. Mais aucune disposition immédiate n’a été annoncée, tout a été renvoyé à de nouvelles discussions.
En revanche, la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite est confirmée. Alors que les instituts officiels pronostiquent des centaines de milliers de suppressions d’emplois en 2009 dans le secteur privé, cela ne peut que réduire encore plus les offres d’emploi et aggraver le chômage.

Ni les propos du Président de la République ni ceux de la Présidente du Medef ne répondent aux revendications de la déclaration commune du 5 janvier des huit organisations syndicales. Ils confirment le bien fondé de la mobilisation des salariés et la nécessité de la poursuivre et de l’amplifier. Dans les entreprises, le nouveau rapport de force créé par l’ampleur de la mobilisation doit se traduire en actions pour les salaires et l’ensemble des revendications. La pression de la mobilisation doit s’exercer sur la rencontre du 18 février.

Un nouveau rendez-vous de mobilisation national interprofessionnel unitaire doit être proposé aux salariés. Ces perspectives seront l’objet de la réunion du 9 février des huit organisations syndicales ayant appelé à l’action du 29 janvier, sur la base de leur déclaration revendicative commune.

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 05:29

Rien sur les salaires, rien sur l’emploi,

le président offre un nouveau cadeau au MEDEF !

Il y avait bien davantage à redouter, qu’à espérer de l’intervention télévisée

du chef de l’Etat. Comment allait-il répondre aux syndicats à l’origine

de la mobilisation exceptionnelle du 29 janvier ?

Sans surprise, Nicolas Sarkozy a été plus sensible aux propos tenus lors

de l’assemblée générale du Medef qu’aux revendications exprimées à plus

de deux millions de voix dans les rues de nos villes.

La seule annonce précise que Nicolas Sarkozy ait formulée est la suppression

de la taxe professionnelle à partir de 2010. Un nouveau cadeau est ainsi offert

au patronat, qui vient d’ajouter à tous les allègements déjà consentis depuis mai 2007.

Les entreprises se verront donc exemptées de leurs contributions aux infrastructures

et plus généralement à l’activité sociale des communes dans lesquelles elles

sont installées.

Le manque à gagner pour les collectivités locales va mettre les élus dans une situation

de plus en plus intenable, contraints de renoncer à des investissements d’intérêt

général ou d’en faire payer le prix à la population.

Huit milliards d’euros, selon le chiffre mentionné par le Président de la République

vont être ainsi transférés des comptes publics aux caisses privées, pour ne pas

encourager les sociétés à délocaliser.

Pas question donc de prendre la moindre mesure qui puisse être ressentie

comme une contrainte par les grands patrons « On ne peut imposer les mêmes

règles à tout le monde » a lâché Nicolas Sarkozy.

Pour le reste, le président s’en est tenu aux promesses les plus vagues.

Il a découvert qu’il y avait quelque injustice dans la répartition des richesses

entre le capital et le travail ! Il en parlera aux partenaires sociaux qu’il

rencontrera le 18 février.

Il évoquera, promis juré, d’éventuelles mesures sur l’impôt sur le revenu au

bénéfice des familles modestes (suppression de la 1re tranche ?

ou du deuxième tiers ?, ou relèvement des allocations familiales ?)

On n’en saura pas davantage.

En revanche, il ne sera pas question d’augmenter le SMIC ? « Après tout cela

ne concerne que 17 % des salariés » s’est expliqué le président, qui considère

par ailleurs qu’au dessus du SMIC, on entre dans les classes moyennes, à l’exemple,

selon lui, des ouvriers du textile et de la sidérurgie… Ceux de Gandrange n’ont

pas oublié l’engagement du président, il y a tout juste un an, qu’il ne permettrait

pas la fermeture de l’aciérie par le groupe Miital. La fermeture confirmée, plus

de 500 salariés licenciés…..

Nicolas Sarkozy éprouvait quelques difficultés à s’exonérer de sa parole

non tenue, confondant au passage le site de Gandrange et celui de Florange,

où un des deux fours a été fermé.

Autre certitude, les coupes claires dans la fonction publique continueront,

un fonctionnaire ne sera remplacé ; l’hôpital coûte trop cher, et il faudra

réduire la voilure dans les collectivités territoriales.

Et pour faire bonne mesure, Nicolas Sarkozy a annoncé que les intérêts

des prêts consentis par l’Etat aux banques seront utilisés pour des

dépenses sociales (1,4 milliard)

Le président a malgré tout le sens de la charité.

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