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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 05:10

Contre une psychiatrie sécuritaire

 

Le 22 Juin Mr DEVEDJAN Ministre de la relance serait présent dans notre établissement.

La CGT s’étonne de la présence de ce ministre et non celle de notre ministre de la Santé, serions nous transféré au ministère des finances ?

 

Les 10 Millions d’€uros de l’enveloppe dédiée à l’UMD auraient été les bien venus pour redonner des moyens à la psychiatrie de secteur, sinistrée à force "d’économies imposées". (Fermeture des hôpitaux de jours, réduction de l’amplitude horaire et ou journalière d’ouverture des CMP…). La CGT rappelle que ce financement ne suffira pas et qu’il faudra que l’hôpital mette la main à la poche. En novembre 2009 le surplus annoncé par la Direction atteignait 3.415 millions d’euros soit l’équivalent de 76 postes infirmiers. Nous pouvons imaginer que cette opération financière va augmenter.

 

L’UMD est une solution « illusoire », nous avons besoin de personnel pour soigner dans les services et pour maintenir les structures extérieures (CMP, Hôpitaux de jour…). La CGT s’interroge sur le nombre important de malades mentaux parmi les détenus, 27 à 30% souffriraient de troubles psychiatriques.

 

Les décisions gouvernementales visent la casse des services publics en général et de la psychiatrie de secteur en particulier. En associant la pénitentiaire et le sanitaire, l’état tente de gérer la maladie mentale plutôt de la soigner. De plus le fonctionnement de notre société contribue à multiplier les conditions d’augmentation du nombre de ces malades.

 

Plutôt que de construire des lieux de relégation, ne faudrait-il pas se poser la question en amont ce qui implique un suivi des malades des l’apparition des troubles dans des structures ouvertes avec des personnels formés en nombre avec des budgets conséquents.

 

L’UMD n’est pas un véritable lieu de soins adapté à des patients qui « perturbent » les services.

 

La CGT ne pense pas que la compétence soignante des équipes travaillant dans les UMD est en cause. Mais il est des lieux ou l’on ne peut pas vraiment soigner : plus une institution est fermée, plus elle engendre la violence : c’est un cercle vicieux. Dès lors la réponse principale ne peut être que médicamenteuse, au détriment d’une véritable prise en charge.

Oui, il est nécessaire qu’un « cadre » existe pour accueillir certains patients : des soignants en nombre suffisant, ayant de ce fait une réelle disponibilité,  une réflexion en équipe pluridisciplinaire pour penser le soin et agir de manière cohérente. Ce cadre permet d’anticiper et d’éviter autant que faire se peut la violence…

La violence cela se joue à deux, elle peut venir de la souffrance insupportable vécue par le patient, mais elle vient aussi de la violence qu’exerce l’institution sur le patient, en ne prenant pas le temps de l’entendre, d’accueillir sa souffrance.

La réponse ne peut être cherchée que :

•        dans des effectifs soignants suffisants et qualifiés, de petites unités de soin, un travail collectif et pensé en équipe pluridisciplinaire.

•        dans la politique de prévention et de soins « sur le terrain » permettant la prévention, le dépistage précoce des crises, un véritable suivi des patients et un travail auprès des familles.

 

Or c’est tout cela que les gouvernements successifs ont diminué, en créant les difficultés

Plutôt que de « malades difficiles » il vaudrait mieux parler de « difficulté à soigner ». C’est la suppression des moyens soignants du travail extra et intra hospitalier qui est la cause de la « montée de la violence ». La solution est dans l’attribution de moyens soignants humains nécessaires aux soins et non dans le recours à des mesures sécuritaires inefficaces.

C’est pour toutes ces raisons que la CGT reste sur ces positions et rappelle son opposition à l’instrumentalisation de la psychiatrie comme outil au service du « tout sécuritaire ».

Cette orientation se retrouve dans le projet de loi sur les soins psychiatriques, qui prévoit notamment les soins sans consentement à domicile (avec bracelet électronique) de patients sortis de l’hôpital et une rétention de contrainte de 72h en milieu hospitalier.

 

le 22 Juin 2010

 

La CGT  et le  Collectif pour la Défense des Libertés Fondamentales (CDLF) Appellent :

A UN RASSEMBLEMENT

A 9h à l’entrée principale du CHR.

CONFERENCE DE PRESSE

A 9h30 dans les locaux syndicaux

 

Collectif pour la Défense des Libertés Fondamentales (CDLF) : Alternative Libertaire, les Alternatifs, ATTAC Rouen Agglo, CGT-UL76, CREAL76, Emancipation, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique 76, FSU 76, Gauche Unitaire, LDH, MRAP 76, NPA, Parti de Gauche, Syndicat de la Magistrature 76, Union Syndicale Solidaires 76, SUD-Education, SUD-Santé-Sociaux, CNT, les Verts, CGT-CHSR, Droits de Cité 100% à Gauche, Sotteville à gauche vraiment, Appel des Appels agglo de Rouen.

 

La CGT appelle tous les personnels qui sont défavorables à la psychiatrie sécuritaire à venir nous rejoindre

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