L’âge légal du départ porté à 62 ou 63 ans ? Au rythme d’un trimestre par an, ou plus vite ? La durée de cotisation allongée à 41,5 ans en 2020 ou plus tôt ? Nicolas Sarkozy et son équipe devaient déterminer hier soir à quelle profondeur précise ils enfonceraient la lame du couteau… Sans attendre, un premier inventaire des victimes du forfait qu’ils projettent de commettre contre le droit à retraite. L’attaque d’un symbole du progrès social
Droite et Medef l’ont dit et répété : en s’en prenant à la retraite à 60 ans, il s’agit de tuer « un symbole ». Pas n’importe lequel : celui d’un progrès social historique. Comme le rappelle l’ancien dirigeant CGT Louis Viannet , le décret du 26 mars 1982, en faisant gagner 5 ans de repos et de liberté aux salariés, a changé radicalement la conception de la retraite pour en faire « le départ d’une nouvelle vie ». En revenant sur cet acquis, après la mise en cause des 35 heures, Nicolas Sarkozy fait un cadeau royal au patronat : l’allongement de la durée du travail étant un facteur clé dans la course au profit maximum, au prix d’une intensification de l’exploitation du travail. Symbole puissant, donc, mais aussi réalité concrète. Aujourd’hui encore, malgré les précédentes réformes, la grande majorité des assurés du secteur privé liquident leur pension à 60 ans ou avant (72 % en 2006, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse). Et chacun a la garantie de pouvoir bénéficier à 65 ans d’une retraite à taux plein, sans décote, quelle qu’ait été sa carrière. Les femmes, aux carrières souvent incomplètes, sont les premières à en bénéficier.
Demain, en cas de report de l’âge minimum de 2 ou 3 ans, ce garde-fou serait reculé d’autant : à 67 ou 68 ans. Alors que l’espérance de vie en bonne santé ne dépasse pas 63,1 ans pour les hommes, 64,2 ans pour les femmes, la réforme en gestation aura pour effet de leur voler les « meilleures années » de la retraite. Tout en infligeant les pires années de travail (à ceux qui en trouveront).
L’âge légal du départ porté à 62 ou 63 ans ? Au rythme d’un trimestre par an, ou plus vite ? La durée de cotisation allongée à 41,5 ans en 2020 ou plus tôt ? Nicolas Sarkozy et son équipe devaient déterminer hier soir à quelle profondeur précise ils enfonceraient la lame du couteau… Sans attendre, un premier inventaire des victimes du forfait qu’ils projettent de commettre contre le droit à retraite. L’attaque d’un symbole du progrès social
Droite et Medef l’ont dit et répété : en s’en prenant à la retraite à 60 ans, il s’agit de tuer « un symbole ». Pas n’importe lequel : celui d’un progrès social historique. Comme le rappelle l’ancien dirigeant CGT Louis Viannet , le décret du 26 mars 1982, en faisant gagner 5 ans de repos et de liberté aux salariés, a changé radicalement la conception de la retraite pour en faire « le départ d’une nouvelle vie ». En revenant sur cet acquis, après la mise en cause des 35 heures, Nicolas Sarkozy fait un cadeau royal au patronat : l’allongement de la durée du travail étant un facteur clé dans la course au profit maximum, au prix d’une intensification de l’exploitation du travail. Symbole puissant, donc, mais aussi réalité concrète. Aujourd’hui encore, malgré les précédentes réformes, la grande majorité des assurés du secteur privé liquident leur pension à 60 ans ou avant (72 % en 2006, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse). Et chacun a la garantie de pouvoir bénéficier à 65 ans d’une retraite à taux plein, sans décote, quelle qu’ait été sa carrière. Les femmes, aux carrières souvent incomplètes, sont les premières à en bénéficier.
Demain, en cas de report de l’âge minimum de 2 ou 3 ans, ce garde-fou serait reculé d’autant : à 67 ou 68 ans. Alors que l’espérance de vie en bonne santé ne dépasse pas 63,1 ans pour les hommes, 64,2 ans pour les femmes, la réforme en gestation aura pour effet de leur voler les « meilleures années » de la retraite. Tout en infligeant les pires années de travail (à ceux qui en trouveront).