Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : L'Informations aux salariés
  • : syndicat cgt des Coop de Normandie Picardie
  • Contact
16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 17:00

Le travail dans tous ses états La chronique juridique

 

La Cour de cassation confirme dans l’un de ses arrêts les conditions de la validité d’une délégation de pouvoir

 

PAR MAÏTÉNA LAVELLE, AVOCATE À LA COUR, MICHEL LEDOUX & ASSOCIÉS.

 

La chambre criminelle de la Cour de cassation vient de se pencher une nouvelle fois sur les conditions de validité d’une délégation de pouvoir confiée par un chef d’entreprise à son préposé dont la particularité était d’être un jeune majeur de vingt et un ans. Par arrêt du 8 décembre 2009, elle a rappelé que la délégation de pouvoir est valable si le délégataire se voit confier une mission dont il peut assurer l’exécution avec compétence, autorité et moyens.

 

En l’espèce, un jeune chef de chantier s’est vu confi er le contrôle de l’hygiène et de la sécurité, alors même qu’il avait peu d’ancienneté et probablement une compétence limitée.

 

À la suite d’infractions relevées par l’inspecteur du travail, le dirigeant de l’entreprise poursuivi, aux côtés de la personne morale, a invoqué cette délégation de pouvoir pour s’exonérer de sa responsabilité. Les juges du fond, puis la Cour de cassation, ont considéré que, bien qu’elle ait existé, la délégation de pouvoir ne pouvait être validée car, si le chef d’entreprise peut déléguer son pouvoir, cela ne l’empêche pas de l’exercer lui-même, concomitamment, ou à la place de son délégataire, a fortiori lorsqu’il se trouve sur le chantier au moment où les infractions sont constatées par l’inspecteur du travail.

 

La Cour de cassation précise en effet : « qu’il n’était pas établi que le préposé concerné, âgé de vingt et un ans lors de la signature de la première délégation, moins d’une année après son arrivée dans l’entreprise, ait disposé d’une compétence et d’une autorité suffisantes ». Cette décision appelle deux observations.

En premier lieu, le respect des dispositions réglementant la santé et la sécurité au travail doit être assuré par l’employeur lui-même, ou, le cas échéant, par son préposé. Il est le responsable de principe car il dispose du pouvoir économique et disciplinaire. La délégation de pouvoir donnée à l’un de ses préposés doit donc nécessairement obéir à une logique de prévention. Il s’agit alors d’optimiser la prévention en la confiant à un membre de l’encadrement de proximité. En d’autres termes, le fait de mettre en place une délégation de pouvoir n’est pas, en soi, destiné à protéger un dirigeant, mais à rendre encore plus efficace la mise en œuvre des mesures de sécurité. Il convient donc que le délégataire ait une compétence, une autorité et des moyens au moins équivalents à ceux dont dispose le chef d’entreprise.

En second lieu, cet arrêt confirme la position adoptée depuis quelques années par la Cour de cassation, qui exige l’effectivité de la mise en œuvre, sur le terrain, des règles de sécurité.

Tous les montages juridiques s’effacent derrière la nécessaire efficacité de l’organisation mise en place par l’employeur pour parer aux risques professionnels. Or, un jeune chef de chantier inexpérimenté n’est pas toujours en mesure d’être efficace. La Cour de cassation vient de le rappeler.

 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 14:46
Selon plusieurs sources, cet appareil serait le futur avion de la présidence française. (DR) Le chef de l'Etat a commandé un «Air force one», doté de moyens de communication et de sécurité modernes. Le gouvernement, lui, aura droit à deux Falcon 7x. «Air Force One», du nom de l'avion présidentiel américain, c'est le titre qui revient dans toute la presse jeudi pour évoquer le dernier investissement de l'Elysée. La présidence de la République a annoncé mercredi soir la commande, par le ministère de la Défense, de trois nouveaux avions gouvernementaux : deux petits appareils Falcon 7x de Dassault Aviation (1) et un Airbus A330 d'occasion. L'acquisition de ces trois appareils, effectuée dans la plus grande discrétion, a été révélée mercredi par La Dépêche du Midi. L'Elysée a confirmé l'information dans la soirée. Selon La Dépêche, l'A330, qui devrait essentiellement servir à Nicolas Sarkozy, sera entièrement réaménagé et rééquipé par l'entreprise Sabena Technics, située à Mérignac, près de Bordeaux. Les Falcon Tx, triréacteurs à réaction haut de gamme, d'une capacité d'une vingtaine de places, sont destinées à remplacer les deux Falcon 900 et les quatre Falcon 50 utilisés jusqu'ici par le gouvernement et dont certains datent d'une vingtaine d'années. La flotte devrait être complétée «dans les six ans» par quatre autres appareils, sans doute des Falcon 2000, indique l'Elysée. Un Airbus d'occasion Quant à l'Airbus A 330-200, il s'agit d'un appareil d'occasion, actuellement propriété d'Air Caraïbes et immatriculé F-OPTP, selon le blog du spécialiste Défense de Libération, Jean-Dominique Merchet . Cet appareil récent (le modèle a été lancé commercialement en 1994, cet appareil daterait de 2004) est un long-courrier de grande capacité, capable de parcourir 12.500 kilomètres. L'achat d'un avion d'occasion permettra à la présidence d'en disposer plus rapidement que s'il avait été commandé neuf à Airbus. Le précédent avion présidentiel, un Airbus A319CJ acquis en 2002 (la flotte gouvernementale en compte deux exemplaires), n'avait qu'un rayon d'action de 7.200 kms et obligeait à faire des escales pour aller, par exemple, en Inde. L'A330 offre en outre une capacité double en terme de passagers. Une centaine de millions d'euros pour renouveler la flotte On ne connaît pas les dispositions exactes qui seront rajoutées à l'appareil, et la Sabena Technics s'avère très difficile à joindre jeudi matin. On peut cependant imaginer que l'appareil disposera de moyens de communications sécurisés, d'une chambre à coucher et d'une salle de bains (comme sur l'actuel A319), voire de système de sécurité, comme des leurres anti-missiles. A l'heure où «les caisses sont vides», comme l'expliquait le chef de l'Etat en février dernier, l'Elysée insiste sur la nécessité de ces achats. La flotte actuelle, «vieillissante» (le plus vieux Falcon gouvernemental a plus de 30 ans), causerait «une explosion des coûts de maintenance et d'exploitation», assure la présidence. Les vieux appareils seront d'ailleurs revendus d'occasion. Le coût total de ce renouvellement est tenu secret, mais les spécialistes du secteur parlent de 100 à 300 de millions d'euros, qui serraient payés par le ministère de la Défense. De quoi alimenter la polémique. Le Canard Enchaîné racontait, en février dernier, que Nicolas Sarkozy aurait réclamé un nouvel avion après avoir estimé que le petit moyen-courrier français faisait pâle figure à côté des appareils de ses homologues étrangers. Voilà qui est chose faite.
Partager cet article
Repost0
2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 14:09
Le Revenu de solidarité active (RSA) entre en vigueur en France métropolitaine à compter de lundi.

Il sera versé chaque mois "sans limitation de durée", et "sous réserve que la personne continue à remplir les conditions" nécessaires. Objectif: éviter, grâce à un complément de ressources, qu'une personne qui reprend un emploi se retrouve à gagner l'équivalent, voire moins, qu'en bénéficiant des seuls minima sociaux.

QUI PEUT BENEFICIER DU RSA?

 

Le dispositif s'adresse aux salariés à faible revenu, et aux personnes sans activité bénéficiaires du RMI ou de l'Allocation de parent isolé (API).

 

Il faut être âgé de plus de 25 ans, mais les moins de 25 ans sont également éligibles s'ils ont un enfant né ou à naître. Il faut résider en France "de manière stable, effective et permanente". Ensuite, le montant du RSA dépend des ressources du foyer et de la situation familiale.

 

Selon quelques exemples donnés par les services du Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, en moyenne, une personne seule qui travaille à mi-temps aura environ 200 euros de RSA qui sera cumulé avec son salaire. Sur le même principe, un couple avec deux enfants dont seul le mari travaille pourra bénéficier de 300 euros de RSA par mois hors forfait logement et allocation logement.

 

COMMENT EN BENEFICIER?

 

Les personnes qui touchent actuellement le RMI ou l'API basculeront automatiquement dans le nouveau dispositif à partir du 1er juin.

 

En revanche, les personnes en activité doivent en faire la demande auprès de leur Caisse d'allocations familiales, de la Mutuelle sociale agricole, des services du conseil général ou du Centre communal d'action sociale de leur mairie de résidence "avant le 15 juin 2009 pour pouvoir toucher le RSA dès le mois de juillet 2009". Les premiers versement auront lieu le 6 juillet.

 

"Pour les demandes postérieures à cette date", précise le Haut commissariat, "le RSA sera versé le mois suivant le dépôt de la demande".

RENSEIGNEMENTS:

 

- les salariés à faibles revenus peuvent tester leur éligibilité au RSA en se connectant sur les sites http://www.rsa.gouv.fr, http://www.caf.fr ou http://www.msa.fr
Partager cet article
Repost0
7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 13:11

La retraite comment ça marche ?

Ou en sont vos points ?

Chaque année jusqu'en 2009, vous receviez directement, ou par l'intermédiaire de votre employeur, un relevé annuel de points (RAP) mentionnant le nombre de points retraite AGIRC (pour les cadres) ou ARRCO acquis l'année précédente et depuis le début de votre carrière professionnelle.

 En 2009, ce relevé annuel de point devient électronique, vous pourrez consulter le solde de vos points via internet.

 Nous vous conseillons de :

  • vérifier les informations qui y sont portées
  • signaler à votre caisse de retraite tout oubli ou anomalie
  • conserver ces documents pour vérifier l'évolution de votre compte dans le temps.
Comment s'organise le système de retraite ?

La retraite d'un salarié Français est constituée :

  • d'une retraite de base
  • d'une retraite complémentaire (voire deux, s'il a occupé des fonctions de cadre durant sa carrière)

 

Ces régimes fonctionnent selon le principe de répartition.

Les cotisations versées par les salariés et leurs employeurs servent à payer immédiatement les pensions aux retraités.

La répartition crée une solidarité entre les actifs et les retraités, entre les plus jeunes et les plus anciens.

 

Ces régimes sont donc obligatoires pour tous les salariés.

Ils doivent être mis en place par votre employeur : vous n'avez pas de démarche à effectuer pour votre affiliation, c'est l'employeur qui déclare ses salariés, cadres et non cadres.

L'employeur est également responsable du versement des cotisations qui sont directement prélevées sur votre salaire brut.

Comment sont calculées vos cotisations ?

Pour calculer le montant de vos cotisations sur les régimes ARRCO AGIRC, votre salaire brut est découpé par tranches.

Un taux de cotisation est ensuite appliqué à chacune de ces tranches.

 

Le montant de vos cotisations correspond à la somme des parts calculées sur chaque tranche.

Montant des cotisations = Salaire brut divisé en tranches x Taux de cotisation sur chaque tranche.

Arrco

tranche 1 (t1) entre le salaire 0 et le plafond de la securité sociale : taux cotisation = 7.5%

tranche 2 (t2) entre le salaire 1 et 3 fois le plafond de la securité sociale : taux cotisation = 20%

agirc

tranche b (tb) entre le salaire 1 et 4 fois le plafond de la securité sociale : taux cotisation = 20,30%

tranche c (tc) entre le salaire 4 et 8 fois le plafond de la securité sociale : taux cotisation = 20,30%

 

Seule une partie est prélevée sur le salaire. Votre employeur paye plus de la moitié de ces cotisations retraite. Téléchargez l'imprimé des cotisation et points ici.

Plafonds de la Sécurité sociale au 1er Janvier 2009 (données brutes) :

Plafond mensuel : 2 859 €
Plafond annuel : 34 308 €

Quand et comment faire sa demande de retraite

Les retraites, de base et complémentaire, ne sont pas attribuées automatiquement, vous devez impérativement les demander. Nous vous conseillons d’entamer cette démarche au moins 6 mois avant la date envisagée de départ à la retraite.
-Pour la retraite de base, vous pouvez faire votre demande de retraite auprès d’un point d’accueil retraite ou en la téléchargeant sur le site www.retraite.cnav.fr
-Pour la retraite complémentaire, vous pouvez faire votre demande de retraite par téléphone ou par Internet auprès du Cicas (centre d’information, conseil et accueil des salariés) ou auprès de votre caisse de retraite.
En fonction de votre situation, plusieurs pièces justificatives peuvent vous être demandées.



Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 16:30
Le Droit individuel à la formation (DIF)
Introduction

Depuis le 7 mai 2005, les salariés peuvent exercer leur Droit Individuel à la Formation. Ce nouveau droit permet de mettre en oeuvre des actions de promotion ou d'acquisition, d'entretien ou de perfectionnement des connaissances ou des actions de qualification (article L. 900-2 et 900-3 du Code du travail) ou encore de prendre en compte les priorités négociées par les partenaires sociaux (article L. 933-2 du Code du travail).

Ce nouveau droit crée par la loi du 4 mai 2004 est opérationnel depuis le 7 mai 2004, à défaut d'accord d'entreprise. Certains accords ayant d'ailleurs anticipé l'entrée en vigueur de ce dispositif permettant une ouverture de droit anticipée sur 2004.

Les principaux points prévus par la loi

Les salariés en CDI

Le droit individuel à la formation est accordé à tout salarié titulaire d'un contrat à durée indéterminée justifiant d'un an d'ancienneté dans l'entreprise (Code du Travail article L. 933-1).

les salariés en CDD

Les salariés en contrat à durée déterminée bénéficient également du DIF au prorata temporis.
Le droit est ouvert à condition que le salarié justifie de 4 mois d'ancienneté sous contrat à durée déterminée dans l'entreprise, consécutifs ou non, sur les 12 derniers mois.
La question de l'appréciation de l'ancienneté n'est pas explicitement réglée par les dispositions de la loi : la problématique de la condition d'ancienneté d'un an incluant ou non les périodes de suspension du contrat de travail n'est aujourd'hui pas tranchée.
Outre ces spécificités applicables aux CDD, les modalités du DIF restent identiques pour l'ensemble des salariés. Précisons que les salariés sous contrat d'apprentissage ou sous contrat de formation en alternance sont exclus de ce dispositif.

Anticipation par accord collectif
 

Cette date d'ouverture du DIF ne vaut que sous réserve d'éventuels accords collectifs ayant anticipé cette date.
Par exemple dans le secteur de la métallurgie (accord du 9 juin 1994) la mise en oeuvre du DIF a été anticipée au 1er janvier 2005, même solution pour la grande distribution (accord du 9 juillet 1994) ou encore dans la presse où les droits sont calculés au 31 décembre de chaque année.

le nombre d'heures

20 H par an en CDI temps plein cumulables sur 6 ans, ce volume doit être proratisé pour les salariés à temps partiel.

De nombreux accords collectifs comme ceux précités, se réfèrent à une date précise pour calculer les droits des salariés (31 décembre dans l'accord sur la Grande distribution .)
Les droits acquis peuvent être cumulés, dans une limite absolue de 120 heures sur 6 ans maximum, néanmoins pour les salariés à temps partiel peu importe le nombre d'années pour le cumul. Ces droits peuvent être revus à la hausse par des accords collectifs.

Obligation d'Information du salarié

Une fois par an, chaque salarié doit être informé par écrit de ses droits acquis au titre du DIF(Code du Travail article L. 933-2).
Il peut s'agir d'un document remis au salarié lors de l'actualisation de ses droits.

Formation relevant de l'initiative du salarié

La mise en oeuvre de l'action de formation relève de l'initiative du salarié(article L. 933-3 du Code du Travail).
La loi ne fixe pas de délai, mais de nombreux accords collectifs exigent le respect d'un délai de préavis.
Le choix de l'action de formation doit être arrêté par écrit. Si la mise en oeuvre dépend du salarié, en pratique, l'accord de l'employeur est indispensable.

Accord de l'employeur

L'employeur dispose d'un mois pour notifier sa réponse à la demande de DIF formulée par le salarié.
L'absence de réponse dans le délai d'un mois valant acceptation de la demande.

Action de formation hors temps de travail

Les actions de formation entrant dans le cadre du DIF se déroulent en principe hors temps de travail et l'employeur doit verser une allocation de formation (Code du Travail L. 933-4).
Cette allocation de formation est égale à 50% de la rémunération nette de référence. Le salaire de référence est calculé en divisant le total des rémunérations nettes versées au salarié sur les 12 derniers mois précédant le début de la formation par le nombre total d'heures rémunérées sur cette même période.

Les frais de formation, de transport ainsi que l'allocation de formation sont à la charge de l'employeur, ce dernier pouvant les imputer sur sa participation au développement de la formation continue .
Des modalités particulières de calcul sont prévues pour les salariés dont la durée de travail est fixée par une convention de forfait en jours.

Le salarié demeure protégé pendant cette période de formation par la législation sociale (accident du travail et maladies professionnelles)

Action de formation pendant le temps de travail

Les heures de formation liées à l'évolution de l'emploi ou l'adaptation au poste de travail réalisées sur le temps de travail ouvrent droit au maintien de la rémunération par l'employeur.

Régime social et fiscal de l'indemnité

L'allocation de formation n'est considérée juridiquement ni comme une rémunération ni comme un revenu de remplacement et se trouve donc exonérée de charges salariales et patronales.

Dépassement de la durée légale ou conventionnelle du travail

Toutefois, sous réserve d'un accord d'entreprise, ou à défaut, d'un accord écrit du salarié, le départ en formation peut conduire le salarié à dépasser la durée légale ou conventionnelle du travail. Les heures correspondant à ce dépassement ne s'imputent pas sur le contingent annuel d'heures supplémentaires, ni sur le volume d'heures complémentaires, ni droit au repos compensateur obligatoire, ni à majoration de salaire dans la limite de 50 heures par an et par salarié. Pour les salariés dont la durée du travail est fixée par une convention de forfait en jours ou en heures sur l'année, les heures correspondant au dépassement ne s'imputent pas sur le forfait, dans la limite de 4% de celui-ci (article L. 932-1 alinéa 2).

Désaccord sur le projet de formation

Si le salarié et l'employeur sont en désaccord sur le choix de l'action de formation durant 2 exercices civils consécutifs, le FONGECIF dont relève l'entreprise peut prendre en charge le financement de l'action de formation à condition que cette dernière corresponde aux actions prioritaires définies par cet organisme.

Départ de l'entreprise

En cas de licenciement, sauf faute grave ou faute lourde le salarié peut utiliser son DIF pendant la période de préavis en demandant à bénéficier d'un bilan de compétences, d'une action de validation des acquis de l'expérience ou de formation. Dans ce cas, l'employeur verse, au salarié, le montant de l'allocation formation correspondant aux heures acquises au titre du DIF et non encore utilisées.
Ceci sous réserve de justifier que l'action a bien été réalisée.

Cette demande doit être faite avant la fin de la période de préavis, à défaut de demande du salarié l'employeur n'a rien à verser.
Malgré le terme employé par la loi, le DIF n'est pas « transférable » lorsque le salarié quitte l'entreprise vers une autre entreprise mais le bénéfice de ce droit est transférable vers l'organisme collecteur notamment pendant la période de préavis (comme indiqué ci-dessus).

Mention obligatoire spécifique dans la lettre de licenciement

L'employeur est tenu d'indiquer dans la lettre de notification de licenciement adressée au salarié ses droits en matière de DIF en précisant notamment la possibilité de demander pendant la période de préavis le bénéfice d'une action de bilan de compétences, de validation des acquis de l'expérience ou de formation.
Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 16:12
Synthèse

Le fait pour tout salarié d'atteindre un certain âge n'entraîne pas la rupture automatique de son contrat de travail. Toute clause contraire est nulle. Cependant, l'employeur ou le salarié peut prendre l'initiative de rompre le contrat : dans le premier cas, il s'agira d'une mise à la retraite, dans le second, d'un départ à la retraite, les conséquences étant différentes, notamment en matière d'indemnisation.

Dans quel cas l'employeur peut-il décider la mise à la retraite d'un salarié ?

La mise à la retraite d'un salarié par l'employeur n'est possible que si l'intéressé a atteint 65 ans, âge à partir duquel il a droit automatiquement à une retraite à taux plein.
Toutefois, par dérogation, une mise à la retraite d'un salarié pouvant bénéficier d'une retraite à taux plein, peut être admise avant 65 ans :
-  si une convention ou un accord collectif étendu conclu avant le 1er janvier 2008 le prévoit et fixe des contreparties en termes d'emploi et de formation professionnelle ;
-  si le salarié bénéficie d'une convention de préretraite progressive, du dispositif de préretraite pour travaux pénibles (CATS) ou de tout autre avantage de préretraite défini avant le 22 août 2003.

Si les conditions de mise à la retraite ne sont pas remplies, la rupture du contrat de travail par l'employeur constitue un licenciement qui doit être motivé par une cause réelle et sérieuse étrangère à l'âge du salarié, lequel ne peut constituer un motif de licenciement.

Mise à la retraite : quelle est la procédure à respecter ?

L'employeur qui décide de mettre un salarié à la retraite doit :
-  accorder le préavis légal auquel il serait tenu en cas de licenciement (ou, s'il est plus favorable, le préavis de mise à la retraite prévu par la convention collective) ;
-  verser une indemnité de mise à la retraite dont le montant est au moins égal à celui de l'indemnité légale de licenciement ou de l'indemnité de départ à la retraite prévue par la convention collective ou le contrat de travail si celle-ci est plus importante que l'indemnité légale de licenciement.
Cette indemnité n'est soumise à cotisation sociale et à imposition fiscale que si elle dépasse un certain plafond.

Comment calculer l'indemnité légale de mise à la retraite ?

Il faut, tout d'abord, déterminer le salaire de référence. C'est le calcul le plus favorable au salarié qui doit être retenu :
-  soit 1/12e de la rémunération brute (salaire, primes, etc. des 12 derniers mois qui précèdent la notification de la mise à la retraite) ;
-  soit 1/3 des 3 derniers mois de rémunération brute précédant la notification ou la fin du contrat de travail, selon le calcul le plus favorable (les primes de caractère annuel ou exceptionnel, versées durant cette période, ne sont alors prises en compte qu'au prorata de la durée de ladite période).

Exemple En cas de prime de fin d'année de 1 000 €, la fraction à retenir dans le calcul moyen sera : 1 000 € X 3 = 250 € 12
Une fois le salaire de référence déterminé, il est divisé par 10 ; le résultat est multiplié par le nombre total d'années d'ancienneté du salarié. Si l'ancienneté excède 10 ans, on ajoute 1/15e du salaire mensuel de référence par année d'ancienneté, au-delà de 10 ans

Le salarié prend l'initiative du départ à la retraite : quelle procédure doit-il respecter ?

Le salarié peut prendre l'initiative de mettre fin à son contrat de travail pour bénéficier de son droit à pension de vieillesse. Il doit en informer l'employeur et respecter un préavis de :
-  1 mois pour les salariés possédant une ancienneté d'au moins 6 mois ;
-  2 mois si le salarié a une ancienneté d'au moins 2 ans.
-  Ou la durée fixée par la convention collective

Quel est le montant de l'indemnité de départ à la retraite ?

Le salarié a droit à l'indemnité de départ en retraite égale à :
-  1/2 mois du salaire de référence après 10 ans d'ancienneté ;
-  1 mois après 15 ans ;
-  1 mois 1/2 après 20 ans ;
-  2 mois après 30 ans d'ancienneté.

Le salaire de référence est le même que dans le cas d'une mise à la retraite par l'employeur.
Toutefois, si elle est plus favorable que l'indemnité légale, c'est l'indemnité conventionnelle qui doit être versée. Certaines conventions collectives prévoient une indemnité de départ à la retraite identique, qu'il s'agisse d'une mise à la retraite par l'employeur ou d'un départ à la retraite à l'initiative du salarié.
Cette indemnité, lorsque le départ volontaire à la retraite ne s'inscrit pas dans un plan de sauvegarde de l'emploi, est assujettie aux cotisations de sécurité sociale comme un salaire.

 


Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 16:06
Synthèse

L'indemnité légale de licenciement constitue le droit minimal du salarié :
-  en contrat à durée indéterminée et licencié pour un motif autre qu'une faute grave ou lourde ;
-  comptant au moins 2 ans d'ancienneté dans l'entreprise à la date de la notification du licenciement.

Son montant varie selon qu'il s'agit d'un licenciement pour motif personnel ou d'un licenciement pour motif économique. Versée à la fin du préavis, que ce dernier soit exécuté ou non, l'indemnité légale de licenciement est calculée :
-  à partir d'un salaire de référence ;
-  en fonction de l'ancienneté du salarié dans l'entreprise, acquise au terme du préavis même si le salarié est dispensé de l'effectuer.

L'indemnité légale ne se cumule pas avec toute indemnité de même nature : indemnité de départ ou de mise à la retraite, indemnité conventionnelle de licenciement...

Comment calculer le salaire de référence ?

Le calcul le plus favorable au salarié doit être retenu :

-  soit 1/12e de la rémunération brute (salaire, primes, etc.) des douze derniers mois qui précèdent la notification du licenciement ;
-  soit 1/3 des 3 derniers mois de rémunération brute précédant la notification du licenciement ou la fin du contrat (les primes de caractère annuel ou exceptionnel, versées durant cette période, ne sont alors prises en compte qu'au prorata de ladite période).

Les indemnités qui correspondent à des remboursements de frais engagés (indemnité de déplacement ou de repas, par exemple) ne sont pas prises en compte.

Si le salaire de l'année ou des 3 derniers mois est nettement inférieur au salaire habituel, c'est ce dernier qu'il faut retenir (le salaire habituel est celui que le salarié aurait perçu en temps normal, en dehors, par exemple, d'une période de chômage partiel ou d'une absence maladie non indemnisée en totalité).

Comment déterminer le montant de l'indemnité ?

Le taux de l'indemnité légale de licenciement pour motif économique est égal au double de celui applicable en cas de licenciement fondé sur un motif personnel.

L'employeur doit verser l'indemnité prévue par la convention collective ou le contrat de travail si elle est plus avantageuse pour le salarié que l'indemnité légale.
 
Indemnité légale de licenciement
Ancienneté du salarié dans l'entreprise
Motif personnel
Motif économique
Entre 2 et 10 ans
1/10 e de mois de salaire par année d'ancienneté
2/10 e de mois de salaire par année d'ancienneté
> 10 ans

1/10 e de mois de salaire par année d'ancienneté

majoré de 1/15 e de mois par année d'ancienneté au-delà de 10 ans

2/10 e de mois de salaire par année d'ancienneté

majoré de 2/15 e de mois par année d'ancienneté au-delà de 10 ans (1)

(1) Les travailleurs intermittents, saisonniers et à domicile bénéficient de cette majoration

Les fractions d'années incomplètes entrent également en ligne de compte.

L'indemnité légale n'est soumise ni aux cotisations sociales (patronales ou salariales), ni à l'impôt sur le revenu.

 

Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 15:51
Le congé individuel de formation

Le congé individuel de formation permet au salarié de s'absenter de son poste de travail pour suivre la formation de son choix et ce, indépendamment des actions de formation comprises dans le plan de formation dans l'entreprise.

Quels sont les salariés pouvant bénéficier du CIF ?

Pour bénéficier du CIF, le salarié doit justifier d'une ancienneté de 24 mois (36 mois s'il travaille dans une entreprise artisanale de moins de 10 salariés), consécutifs ou non, dont 12 mois dans l'entreprise. Toutefois, cette condition d'ancienneté n'est pas requise lorsque le salarié a changé d'emploi suite à un licenciement pour motif économique, dès lors qu'il n'a pas suivi de stage de formation entre son licenciement et sa nouvelle embauche.

Par contre, il n'existe aucune condition en rapport avec l'effectif de l'entreprise ou la nature du contrat de travail du salarié (CDI, CDD, etc.).

Enfin, il faut savoir que si le salarié a déjà bénéficié d'un CIF, il doit respecter un délai de franchise pour pouvoir en bénéficier à nouveau. Ce délai de franchise dépend de la durée du précédent CIF, sans pouvoir toutefois être inférieure à 6 mois et supérieure à 6 ans.

Comment effectuer sa demande de congé ?

Le salarié qui souhaite bénéficier d'un CIF doit adresser une demande d'autorisation d'absence à son employeur au moins 60 jours avant le début de l'action de formation ou 120 jours avant le début de l'action de formation si celle-ci a une durée de 6 mois minimum continue.

La demande d'autorisation d'absence doit mentionner l'intitulé du stage, sa date de début, sa durée et le nom de l'organisme formateur.

L'employeur peut-il refuser la demande du salarié ?

L'employeur dispose d'un délai de 30 jours suivant la réception de la demande pour répondre au salarié. Si le salarié remplit les conditions requises pour accéder au CIF, l'employeur ne peut le lui refuser.

Par contre, l'employeur a la possibilité, après avoir consulté les représentants du personnel, décider de reporter la demande de CIF s'il estime que le départ du salarié serait préjudiciable à la production et à la bonne marche de l'entreprise. Mais ce report ne peut excéder un délai de 9 mois. En cas de litige, l'inspecteur du travail peut être saisi par l'une ou l'autre des parties et pris pour arbitre.

De même, l'employeur a la possibilité de reporter la demande d'autorisation d'absence du salarié lorsqu'un certain nombre de salariés de l'établissement sont déjà en congé de formation :
- dans les établissements de 200 salariés et plus, le report est possible si 2% du nombre des salariés de l'établissement sont simultanément en congé de formation ;

- dans les établissements de moins de 200 salariés, le report est possible si 2% du nombre des heures de travail effectuées dans l'année par l'ensemble du personnel sont déjà utilisées au titre du congé de formation.

Toutefois, en cas de report, l'employeur doit respecter l'ordre de priorité suivant :
- les demandes présentées pour passer un examen ;

- les demandes déjà présentées mais qui ont été reportées;

- les demande présentées par des salarié dont le stage a été interrompu pour des motifs reconnus valables par l'employeur, après avis des représentants du personnel;

- les demande présentées par les salarié qui ont la plus grande ancienneté dans l'entreprise.

Le salarié en CIF est-il indemnisé ?

L'employeur n'a ni l'obligation d'indemniser le salarié durant le temps de sa formation, ni celle de prendre en charge le coût de la formation elle-même. En effet, le financement des CIF ne relève pas des employeurs mais d'organismes paritaires spécifiques, appelés OPACIFS (notamment les FONGECIF et les OPCA). Pour mener à bien ce financement, les OPACIF perçoivent des cotisations forfaitaires des entreprises occupant régulièrement au moins 10 salariés et éventuellement, des financement complémentaire de l'Etat.

Quelles démarches le salarié doit-il effectuer pour obtenir la prise en charge de son CIF ?
Pour bénéficier de la prise en charge de son CIF, le salarié doit adresser une demande écrite de prise en charge à l'organisme auprès duquel son employeur cotise. En cas d'accord, l'organisme val prendre en charge la rémunération du salarié et éventuellement, le coût de la formation, les frais d'hébergement, les frais de transports, etc.

Selon la formation effectuée par le salarié, l'organisme prend en charge 80% ou 90% de la rémunération habituelle. Toutefois, le salarié peut toujours demander à son employeur de prendre en charge le complément. S'il accepte, l'employeur peut alors déduire les sommes versées de son obligation de financer la formation professionnelle continue.

Toutefois, si la rémunération du salarié est inférieure à deux fois le SMIC, la prise en charge de l'organisme est en principe totale.

A savoir : En pratique, c'est l'employeur qui verse la rémunération du salarié pendant le temps de la formation. Après avoir effectué ce paiement, l'employeur a alors la possibilité de se faire rembourser par l'organisme collecteur.

Référence juridique : Articles L. 931-1 à L. 931-12, L. 942-1, L. 951-1, R. 931-1 à R. 931-9, R. 931-20 à R. 931-22 du code du travail
Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 15:34
Le congé paternité

En vigueur depuis le 1er janvier 2002, le congé paternité bénéficie à tous les pères salariés (mais aussi aux employeurs, aux fonctionnaires, aux salariés ou non-salariés agricoles, aux travailleurs indépendants et aux chômeurs).

Quelle est la durée du congé ?

La durée du congé est de 11 jours pour une naissance unique et de 18 jours pour une naissance multiple (jumeaux, triplés...).

Attention, ces 11 jours sont des jours calendaires, ce qui signifie que tous les jours sont comptabilisés tous les jours du calendrier y compris les samedis, dimanches et jours fériés. La durée du congé de paternité s'ajoute aux trois jours déjà accordés au pères salariés en cas de naissance (C. trav., art. L. 226-1). Ainsi les pères salariés peuvent bénéficier d’un congé total de 14 ou de 21 jours selon le cas (11 jours + 3 jours ou encore 18 jours + 3 jours).

A noter : L'adoption d'un enfant ouvre droit au congé de paternité, à la condition que les deux parents partagent le congé d'adoption en deux périodes, éventuellement simultanées, dont la plus courte ne peut inférieure à 11 jours consécutifs.
Dans ce cas, le congé de paternité allonge le congé d'adoption de 11 jours en cas d'adoption simple et de 18 jours en cas d'adoptions multiples.

A quel moment prendre le congé ?

En principe, le congé de paternité doit être pris :

- soit à la naissance;

- soit dans un délai de quatre mois après la naissance de l'enfant.

Toutefois, dans certaines situations, le congé de paternité peut être reporté au-delà du 4ème mois :

- si l'enfant né est hospitalisé : le report du congé est possible jusqu'à la fin du 4ème mois qui suit la fin de l'hospitalisation.

- si la mère décède suite à l'accouchement : le report du congé est possible jusqu'à la fin du 4ème qui suit la fin du congé de 10,18 ou 22 semaines accordés au père à la naissance de l'enfant en cas de décès de la mère (C. trav., art. L. 226-1-1).

Le congé paternité ne doit pas obligatoirement être pris à la suite du congé légal de 3 jours. Toutefois, le congé paternité de 11 jours (ou 18 jours) ne peut pas être fractionné.

Quelles formalités effectuées pour bénéficier du congé ?
Le salarié doit envoyer à son employeur, au moins un mois avant la date de début de son congé, une lettre recommandée avec accusé de réception pour l'informer qu'il souhaite bénéficier du congé de paternité. Cette lettre doit préciser les dates exactes auxquelles il entend prendre son congé.
L'employeur ne peut ni interdire au salarié de prendre son congé, ni même reporter les dates choisies par le salarié. Toutefois, si la date réelle de l'accouchement est différente de la date estimée par le salarié, le congé paternité ne peut être reportée qu'avec l'accord de l'employeur.

L'employeur doit établir une attestation de salaire qui sera transmise à la Caisse primaire.

Par ailleurs, le salarié doit justifier de la filiation de son enfant en adressant à sa CPAM une photocopie :

- soit de l'acte de naissance de l'enfant ;

- soit du livret de famille actualisé ;

- soit de l'acte de reconnaissance de l'enfant.

Cette photocopie justificative peut également être adressée à la CPAM par l'employeur lui-même en même temps que l'attestation de salaire

Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 15:23
Le congé maternité

A quelles conditions le salarié bénéficie d'un congé maternité ?
Toute salariée enceinte peut bénéficier d'un congé maternité et ce, quelque soit son ancienneté dans l'entreprise. Toutefois, pour bénéficier de ce congé, la salariée doit obligatoirement avertir son employeur du motif de son absence et de la date à laquelle elle entend reprendre son travail. Cette information doit être effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception.

A savoir : Si la mère décède, le père peut prendre le congé postnatal dont la mère n'a pas pu bénéficier. Il doit alors avertir son employeur par lettre recommandée avec accusé de réception du motif de son absence et de la date à laquelle il entend reprendre son travail. Le père peut aussi bénéficier des indemnités journalières de maternité, à condition que le décès de la mère soit la conséquence immédiate de l'accouchement

Quelle est la durée du congé maternité ?
La durée du congé de maternité varie en fonction de trois éléments : nombre préalable d'enfants à charge ou nés viables, naissances simples ou multiples, état pathologique ou non.

La durée minimale du congé maternité est de 16 semaines, en général 6 semaines avant et 10 semaines après l’accouchement. La salariée peut prendre un repos moins long mais pour bénéficier des indemnités journalières, elle doit s'arrêter de travailler au moins 8 semaines au total.

Prolonger son congé de maternité : est-ce possible ?


 les naissances multiples. Le congé commence douze semaines avant la date prévue pour la naissance de deux enfants ou vingt-quatre semaine si la salariée attend plus de deux enfants. Il se termine vingt-deux semaines après l’accouchement.

Congé de maternité : à quelle durée ai-je droit ?

La durée du congé de maternité varie en fonction de trois éléments : nombre préalable d'enfants à charge ou nés viables, naissances simples ou multiples, état pathologique ou non.

La durée minimale du congé maternité est de 16 semaines, en général 6 semaines avant et 10 semaines après l’accouchement. La salariée peut prendre un repos moins long mais pour bénéficier des indemnités journalières, elle doit s'arrêter de travailler au moins 8 semaines au total.


Nombre d'enfants déjà
à charge
Nombre de naissances
Durée du congé de maternité
Congé
prénatal
Congé postnatal
Congé
total

Aucun enfant
ou 1 enfant
1 enfant

jumeaux triplés

ou plus
6 semaines

12 semaines

24 semaines
10 semaines

22 semaines

22 semaines
16 semaines

34 semaines

46 semaines
2 enfants
ou plus
1 enfant

jumeaux

triplés ou plus
8 semaines

12 semaines

24 semaines
18 semaines

22 semaines

22 semaines
24 semaines

34 semaines

46 semaines


Le point de départ du congé postnatal est la date effective de l'accouchement.

En cas d'accouchement tardif : Le congé prénatal se trouve prolonger sans que le congé postnatal soit réduit d'autant.

En cas d'accouchement prématurée : Le congé postnatal peut être augmenté de la durée du congé prénatal non pris.

En cas d'état pathologique : Si l'état de santé de la mère le justifie, le médecin peut augmenter la durée du congé dans la limite de 2 semaines pour le congé prénatal et de 4 semaines pour le congé postnatal.

En cas d'hospitalisation de l'enfant : Si l'enfant est resté hospitalisé jusqu'à la fin de la 6ème semaine après l'accouchement, la mère peut reporter à la fin de l'hospitalisation le congé auquel elle peut encore prétendre. Toutefois, ici aussi, la période d'interdiction d'emploi de 8 semaines consécutives devant être respectée, la mère ne peut donc reprendre son travail avant l'expiration de ces 8 semaines en les reportant à la sortie de l'hôpital de l'enfant.

Enfin, lorsque la salariée reprend son travail, si elle continue à allaiter son enfant, elle dispose d'une heure par jour à prendre sur les heures de travail et ceci pendant un an à compter de la naissance. Cette heure n'est pas légalement rémunérée mais beaucoup de conventions collectives le prévoient. Par ailleurs, certaines entreprises prévoient des mesures supplémentaires : pause quotidienne, pause mensuelle, etc.


Partager cet article
Repost0