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30 avril 2006 7 30 /04 /avril /2006 17:53

Trois mensonges répètent que

les jeunes sont au chômage, précaires et en échec scolaire.

Les jeunes ne chôment pas plus que les autres : ils chôment plus souvent sur des périodes plus courtes. Un jeune actif sur quatre ou cinq, selon les années, est chômeur, et comme 30 % des 15-24 ans sont actifs, cela signifie que 6 à 8 % des jeunes sont au chômage : un jeune sur douze à quinze, et non pas un sur quatre comme on le prétend.

Il est faux de dire que les jeunes ne trouvent un emploi stable qu’au bout de dix ans. La grande précarité se concentre sur 20 % des jeunes, ceux qui sortent de l’école avec au plus le brevet des collèges : trois ans après l’entrée dans la vie active, leur taux de chômage est de 30 à 40 % et à peine plus de la moitié d’entre eux sont en CDI. Les 40 % qui quittent l’école avec un niveau de formation allant du CAP-BEP à une ou deux années de fac sans diplôme ont eux un taux de chômage trois ans plus tard de 15 à 20 % et ils sont pour plus de 60 % en CDI. Quant aux 40 % restants, qui arrivent sur le marché du travail avec un diplôme égal ou supérieur à bac+2 (ou un bac industriel), ils connaissent trois ans plus tard un taux de chômage inférieur à 10 % et sont pour les trois quarts en CDI.

Les lamentations sur une école productrice de l’échec ne résistent pas à l’examen. Jamais la jeunesse n’a été autant et aussi bien formée. La majorité des 20 % de ceux qui quittent l’école en échec ont le brevet des collèges et ont été jusqu’en seconde : un bagage supérieur à la majorité des sorties d’école des générations précédentes. Et que dire des 40 % de jeunes qui quittent l’école avec un diplôme de l’enseignement supérieur, une proportion totalement inédite ?

Ces trois mensonges ont victimisé les jeunes en les posant comme justiciables de mesures spécifiques : la « lutte pour l’emploi des jeunes »a été le moyen de casser leur salaire. Loin d’une inflation des diplômes, c’est bien parce que les jeunes ont des diplômes élevés et peuvent soutenir les mutations organisationnelles et technologiques que les employeurs les embauchent. Mais la sous-qualification de leurs postes de travail est organisée par les mesures jeunes qui se succèdent depuis 1977.

Le problème de tous les jeunes sans exception, ce sont les bas salaires. Pour qu’ils perçoivent aujourd’hui à vingt-cinq ans les salaires de 1975 indexés sur les gains qu’a connus depuis la productivité du travail, il faudra doubler les salaires d’embauche. C’est le premier objectif que doit se fixer une politique respectueuse de la qualification réelle de la jeunesse.

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