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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 05:29

Rien sur les salaires, rien sur l’emploi,

le président offre un nouveau cadeau au MEDEF !

Il y avait bien davantage à redouter, qu’à espérer de l’intervention télévisée

du chef de l’Etat. Comment allait-il répondre aux syndicats à l’origine

de la mobilisation exceptionnelle du 29 janvier ?

Sans surprise, Nicolas Sarkozy a été plus sensible aux propos tenus lors

de l’assemblée générale du Medef qu’aux revendications exprimées à plus

de deux millions de voix dans les rues de nos villes.

La seule annonce précise que Nicolas Sarkozy ait formulée est la suppression

de la taxe professionnelle à partir de 2010. Un nouveau cadeau est ainsi offert

au patronat, qui vient d’ajouter à tous les allègements déjà consentis depuis mai 2007.

Les entreprises se verront donc exemptées de leurs contributions aux infrastructures

et plus généralement à l’activité sociale des communes dans lesquelles elles

sont installées.

Le manque à gagner pour les collectivités locales va mettre les élus dans une situation

de plus en plus intenable, contraints de renoncer à des investissements d’intérêt

général ou d’en faire payer le prix à la population.

Huit milliards d’euros, selon le chiffre mentionné par le Président de la République

vont être ainsi transférés des comptes publics aux caisses privées, pour ne pas

encourager les sociétés à délocaliser.

Pas question donc de prendre la moindre mesure qui puisse être ressentie

comme une contrainte par les grands patrons « On ne peut imposer les mêmes

règles à tout le monde » a lâché Nicolas Sarkozy.

Pour le reste, le président s’en est tenu aux promesses les plus vagues.

Il a découvert qu’il y avait quelque injustice dans la répartition des richesses

entre le capital et le travail ! Il en parlera aux partenaires sociaux qu’il

rencontrera le 18 février.

Il évoquera, promis juré, d’éventuelles mesures sur l’impôt sur le revenu au

bénéfice des familles modestes (suppression de la 1re tranche ?

ou du deuxième tiers ?, ou relèvement des allocations familiales ?)

On n’en saura pas davantage.

En revanche, il ne sera pas question d’augmenter le SMIC ? « Après tout cela

ne concerne que 17 % des salariés » s’est expliqué le président, qui considère

par ailleurs qu’au dessus du SMIC, on entre dans les classes moyennes, à l’exemple,

selon lui, des ouvriers du textile et de la sidérurgie… Ceux de Gandrange n’ont

pas oublié l’engagement du président, il y a tout juste un an, qu’il ne permettrait

pas la fermeture de l’aciérie par le groupe Miital. La fermeture confirmée, plus

de 500 salariés licenciés…..

Nicolas Sarkozy éprouvait quelques difficultés à s’exonérer de sa parole

non tenue, confondant au passage le site de Gandrange et celui de Florange,

où un des deux fours a été fermé.

Autre certitude, les coupes claires dans la fonction publique continueront,

un fonctionnaire ne sera remplacé ; l’hôpital coûte trop cher, et il faudra

réduire la voilure dans les collectivités territoriales.

Et pour faire bonne mesure, Nicolas Sarkozy a annoncé que les intérêts

des prêts consentis par l’Etat aux banques seront utilisés pour des

dépenses sociales (1,4 milliard)

Le président a malgré tout le sens de la charité.

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