L’évolution du réseau et l’organisation
Le Mutant
Présidé par Jean-Marie Boidin assisté de David Sagit et Patrick Loste
L’ordre du jour de cette réunion de travail portait sur l’évolution du réseau et de l’organisation de l’enseigne LE MUTANT. Si la Direction appel au dialogue, à la discussion et à l’échange avec les partenaires sociaux. Il semble qu’elle utilise la crise économique pour redéployer les salaires, prendre à certains pour donner à d’autres .
Le syndicat CGT est conscient des difficultés économiques actuelles de la société, cependant il ne faudrait pas que celles-ci soient un frein aux revendications justifiées des salarié(e)s.
La direction fait des constats qui ne prennent pas en compte la réalité du terrain : Elle ne reconnaît pas la complexité de l’ensemble des tâches à réaliser dans le magasin, la direction refuse de reconnaître les qualifications .
Après consultation du document (voir ici) on s’aperçoit :
- Un manque d’attractivité du travail discount :
la CGT l’explique par la polyvalence des différents postes de travail (mise en rayon, pointage, caisse, nettoyage du magasin et le parking, surveillance, mini-coin chaud, gestion, convoyage de fonds). Cette accumulation des tâches et des responsabilités ne se répercutent pas sur le bulletin de salaire.
- La motivation du personnel :
malgré ce que semble dire la direction à propos du manque de motivation, on s’aperçoit que celle-ci est toujours présente en dépit du manque de moyen (horaire et rémunération).
- Le turn-over est important :
dû surtout à ce manque de rémunération et de temps de travail à temps partiel (22h, 25h, 28h, etc..) le personnel est en composée à 80% de femmes en collège-ouvrier, de 48% en collège maîtrise (données bilan social mutant distribution). Le travail est pénible, fatiguant (charges lourdes, etc..).
- L’hétérogénéité des magasins (petits et grands) :
c’est un défi à entreprendre ! (vu la taille, le CA et l’implantation du magasin)
- La répartition de l’organisation, des missions et des responsabilités dans les magasins LE MUTANT :
Il faudra tout redéfinir.
- De plus :
- L’employé de libre-service ne pourra prétendre lors de sa carrière à aucune augmentation (hormis l’ancienneté, c’est inadmissible).
Le terme employé commercial est trop vague. Chaque poste doit avoir un terme précis (els-caissier, els-coin chaud, etc..).
Pourquoi vouloir modifier l’appellation de ce poste, alors que celui-ci vient d’être déterminé par l’Accord National FNCC sur les classifications du 27 novembre 2007, que cet accord n’est toujours pas mis en place dans le Groupe Coop Normandie Picardie, contrairement aux engagements pris d’une application dans les 18 mois suivant la signature . Il est inadmissible de vouloir définir un poste uniquement par sa désignation, il doit être défini précisément, sinon c’est la porte ouverte à toutes les interprétations possibles.
- Dans la configuration des Seconds : la position des seconds 1eréchelon et 2ème échelon doit être confondu en seul titre de second avec une durée et un salaire identique
En outre, le statut sera Agent de Maîtrise. Il est très important que ce poste de travail soit reconnu.
- Le mini coin chaud : ce poste doit être exclusif (une personne formée, rémunérée salaire de base et d’ajout de primes sur le CA et la Gestion)
- Le coin chaud doit rester indépendant avec un Responsable Agent de Maîtrise.
- Le chef de magasin : une seule solution a adopté, le statut est cadre avec la rémunération qu’il convient. (Salaire de cadre, primes sur objectifs, ancienneté, 13ème mois,).
Nous nous apercevons que la proposition faite par la direction n’est guère encourageante. Il s’avère que le chef de magasin faisant un CA conséquent perd du pouvoir d’achat. Le chef de magasin ayant un magasin avec un CA peu ou moins important verra son revenu augmenté légèrement. Et ceci ne démontre aucune volonté de changement du statut de chef de magasin.
Exemple de calcul de salaires de base suivant le magasin avec un CA différent sur la période actuelle et janvier 2010
CA magasin | Période actuelle | Janvier 2010 | PERTE | AUGMENTATION |
| Salaire base brut 1586 euros+prime 0.25% au-delà de 60 000 euros ou 75 euros de commission garantie si CA inférieur à 90 000 euros | Salaire de base brut 1750 euros+prime 0.05%sur la totalité du CA |
|
|
250 000 | 2061 | 1875 | 186 |
|
150 000 | 1811 | 1825 |
| 14 |
100 000 | 1686 | 1800 |
| 114 |
Vous trouverez ici plus de détail sur le calcul des salaires proposé par la direction .
Concernant les primes variables : la démarque et la qualité
La copie est à revoir, trop floue. Un doute sur l’équité de ces primes (voir ce qui se passe actuellement dans les rayons boucherie Sobodis).
Un peu d’humour : « rare seront les ânes qui mangeront la carotte ».
commenter cet article …