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Présentation

  • : L'Informations aux salariés
  • : syndicat cgt des Coop de Normandie Picardie
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 17:18
Une réunion se tiendra le 27 octobre 2009 au siege concernant les classifications.
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 17:16
Une réunion se tiendra le 08 octobre 2009 pour les responsables de mutant,les seconds et les responsables coin chaud afin d'évaluer les difficultées rencontrées à ces differents postes.
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 14:00
La veuve d'un responsable administratif et financier d'une société de Chevillon (Haute-Marne), qui s'est suicidé à son domicile en mars 2001, s'est battue pendant huit années « pour faire reconnaître le harcèlement psychologique » dont avait été victime son mari. Son employeur a été reconnu coupable de « faute inexcusable ». « L'employeur devait avoir conscience de la détresse de son salarié. D'après plusieurs témoignages, il n'était pas bien et rien n'a été fait pour l'aider », a déclaré maî- tre Kopp. L'avocate s'était appuyée sur un arrêt de principe du 22 février 2007 de la Cour de Cassation, selon lequel « un acci- dent, qui se produit à un moment où le salarié ne se trouve plus sous la subordination de l'employeur , constitue néanmoins un accident du travail dès lors qu'il est survenu par le fait du tra- vail ». « Le fait que l'époux de ma cliente se soit suicidé consti- tue un manquement aux obligations de résultat de sécurité de l'employeur », a précisé Me Kopp.
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 18:31

Accidents du travail : les indemnités taxées ?

 

Le ministre du travail Xavier Darcos s’est dit favorable jeudi à la fiscalisation des indemnités en cas d’accidents du travail. Une énième taxe qui pénaliserait les ménages les plus pauvres.

 

Pour le ministre du travail, Xavier Darcos interrogé sur RMC, « c’est une question de bon sens , tous les revenus en France doivent être soumis à l’impôt ». Dernière idée en date : taxer les indemnités pour accidents du travail. Le but est clairement affiché : réduire le déficit de l’Etat. "c’est un ensemble d’exonérations et de niches qui sont concernées de sorte d’essayer de trouver des ressources nouvelles pour lutter contre le déficit de nos comptes sociaux", a déclaré le ministre. Certes, mais cette mesure pourrait davantage pénaliser les plus faibles qui connaissent déjà des difficultés financières.

 

Levée de boucliers

 

Rapidement, la nouvelle a suscité la colère des syndicats et des politiques. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a dénoncé, jeudi sur RFI, "l’indécence la plus totale" du projet du gouvernement de fiscalisation des indemnités pour accident du travail. "Ce sont d’abord des victimes", a souligné le dirigeant cégétiste, et ce projet "est tout à fait à l’image des mesures inégalitaires qui se multiplient".

 

François Bayrou, qui a été le premier à réagir dénonce une mesure qui s’attaquerait « aux plus fragiles ». « "Tout se passe comme si en France c’étaient toujours les plus fragiles qu’on ciblait" alors que "ceux qui sont au sommet de la pyramide, qui ont des très gros salaires, des revenus et des patrimoines très importants, ceux-là sont protégés par la loi, ceux-là on a décidé une fois pour toutes qu’on ne leur demanderait pas d’effort", a-t-il dénoncé.

 

Mais Xavier Darcos s’est montré insistant : « Les revenus, tous les revenus en France doivent être soumis à l’impôt, même s’il s’agit parfois des revenus modestes qui seront soumis très modestement à l’impôt » a-t-il ajouté.

Les indemnités : des revenus ?

 

Xavier Darcos en exigeant de taxer « tous les revenus » fait l’amalgame entre revenus et indemnités. Pour lui, la différence n’existe pas : avec les "compensations par les mutuelles", les salariés finissent "par toucher à peu près la même chose" que s’ils n’étaient pas en arrêt de travail.

 

Une affirmation que le président du Modem réfute : « une personne qui est victime d’un accident du travail, c’est quelqu’un qui perd toute la partie de son salaire liée à l’activité, c’est-à-dire les primes, les heures supplémentaires, s’il en fait ». Les indemnités pour accident du travail représentent par ailleurs 60% du salaire le premier mois.

 

Interrogé sur de possibles aménagements à la mesure, M. Darcos a dit que le gouvernement examinerait les dispositions "attentivement lorsque l’ensemble du projet de loi de finances sera établi". "Nous verrons ensuite comment les choses se déclinent sur le plan social", a-t-il ajouté.

 

Bernard Thibaut appelle déjà à la mobilisation : "J’espère qu’on va parvenir à ramener la majorité parlementaire à la raison. J’’espère aussi que la mobilisation sera de nature à faire réfléchir les parlementaires avant d’adopter une telle disposition" a-t-il dit.

 

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 18:46

social - économie

La Poste.


« On est obligés de faire le parallèle avec France Télécom »

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Paris contre la transformation de La Poste en société anonyme.

« Contre la privatisation, pour le service public ! » proclamait la banderole qui ouvrait hier la manifestation des postiers d’Île-de-France. Réunis à l’appel de la CGT, de SUD, de la CFDT, de FO et de la CFTC, ils ont reçu le renfort de deux cents cheminots qui s’étaient rassemblés le matin à l’appel de SUD Rail contre la réforme du fret, tandis qu’une manifestation de sans-papiers fermait la marche.

À deux semaines de la « votation citoyenne » du 3 octobre, organisée par le comité national contre la privatisation de La Poste, la manifestation a réuni postiers, militants syndicaux, responsables politiques de gauche (PCF, PS, Verts, NPA), usagers.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, en tête de cortège, a averti que le changement de statut de La Poste et sa transformation en société anonyme n’étaient « qu’une étape vers la privatisation, comme nous l’a montré l’expérience d’autres entreprises publiques ». « Le gouvernement doit mesurer l’ampleur de la mobilisation et accepter de discuter d’une amélioration du service public », a-t-il ajouté.


Réorganisations, réductions d’effectifs, les postiers qui manifestaient hier ont exprimé leur inquiétude face à l’avenir, alors que les suicides chez France Télécom sont dans toutes les têtes. « On est obligés de faire le parallèle avec FT », confirme Dolorès, guichetière en Seine-Saint-Denis. « Nous réussirons à nous opposer à la privatisation si nous nous en donnons les moyens et avec l’aide des usagers : dans le 93, ils nous soutiennent, nous sommes parfois le seul lien social dans certaines cités. Je suis confiante dans le poids du référendum, les usagers ont autant à gagner que nous. »

Viviane, factrice à Montreuil, explique qu’avec « l’expérience des autres privatisations, chez EDF-GDF ou France Télécom, il devient impossible de croire aux arguments en faveur de l’ouverture du capital ». « Les absences ne sont plus remplacées, il n’y a plus d’embauche, tous les jours des tournées ne sont pas desservies », raconte sa collègue Arlette. Frédéric, lui, agent de collecte, est pessimiste : « Comme chez France Télécom, on craint la chasse au fonctionnaire : nous sommes déjà encouragés à visiter des sites Internet pour trouver du travail dans d’autres administrations ». Émilie, salariée chez Coliposte, s’indigne du « flicage » subi sur sa plate-forme « sous prétexte de sécurité des colis ». « J’ai des collègues qui dépriment. Ce qui se passe chez France Télécom, c’est malheureusement une leçon pour ceux qui se font encore des illusions sur la privatisation. »

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 09:32


Dans le monde :


>> 4'549 (4'760) morts - cf. graphiques :

  • Amériques (3'394-3'604) : 899 (1'032) au Brésil, 957 aux Etats-Unis, 514 en Argentine, 220 (297) au Mexique, 133 au Pérou, 132 au Chili, 82 en Colombie, 77 au Canada, 67 au Venezuela, 55 en Equateur, 52 au Paraguay, 41 en Bolivie, 37 au Costa Rica, 33 en Uruguay, 21 en République dominicaine, 19 au Salvador, 14 au Honduras, 13 au Guatemala, 10 au Panama, 9 au Nicaragua, 4 en Jamaïque, 1 en Guyane française, 1 aux Iles Caïmans, 1 à la Martinique, 1 à Saint-Christophe-et-Niévès et 1 au Suriname.
  • Asie (732-733) : 262 en Inde, 160 en Thaïlande, 77 en Malaisie, 28 aux Philippines, 28 en Arabie Saoudite, 24 en Israël, 18 au Japon, 18 à Oman, 18 à Singapour, 17 à Taïwan, 16 à Hong Kong, 10 en Indonésie, 9 en Corée du Sud, 9 au Vietnam, 7 au Koweit, 6 aux Emirats arabes unis, 4 au Bangladesh, 4 en Iran, 3 à Bahrein, 2 au Liban, 2 au Qatar, 2 en Syrie, 2 au Yémen, 1 à Brunei, 1 en Georgie, 1 en Irak, 1 au Laos, 1 à Macao, 1 en Palestine et 0 (1) en Russie.
  • Océanie (214) : 177 en Australie, 17 en Nouvelle-Zélande, 9 en Nouvelle-Calédonie, 6 en Polynésie française, 2 aux îles Samoa, 1 aux îles Cook, 1 aux îles Marshall et 1 aux îles Tonga.
  • Europe (141) : 79 en Grande-Bretagne, 34 en Espagne, 6 en France métropolitaine, 4 aux Pays-Bas, 3 en Grèce, 3 en Italie, 3 en Norvège, 2 en Irlande, 2 à Malte, 2 en Suède, 1 en Belgique, 1 en Hongrie et 1 au Luxembourg.
  • Afrique (68) : 47 en Afrique du Sud, 8 à Maurice, 6 à la Réunion, 2 en Egypte, 2 au Mozambique, 1 au Ghana, 1 à Madagascar et 1 en Namibie.

>> + de 393'000 cas enregistrés (pays touchés) :
  • 36'454 cas de grippe A H1N1 confirmés en Australie (290 personnes sont actuellement hospitalisées dont 53 en soins intensifs).


En France - 29 décès confirmés
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 16:29

Lettre ouverte au PDG de France Télécom

 

Pour France Télécom, il n’a plus de nom. Comme ses collègues, à chaque fois qu’il doit effectuer une transaction, il est identifié par un code comportant quatre lettres et quatre chiffres. Le sien, c’est DYDO 5 403 et c’est donc ainsi qu’il a choisi de signer cette « lettre ouverte » à son PDG. Il y a six ans, déjà, en 2002, il avait tenté de mettre fin à ses jours dans le bureau d’un cadre. Le service dans lequel il officiait comme technicien qualifié à la gestion du réseau était promis à la fermeture. France Télécom lui avait proposé trois postes, tous des emplois de plate-forme téléphonique, n’ayant rien à voir avec son métier. « Je suis un technicien, pas un commercial », répétait-il alors, refusant les offres. Il fut donc « muté d’office ». C’est la procédure. J’avais vingt-six ans de carrière, et deux mois ont suffi pour tout démolir », raconte-t-il. Après dix mois d’arrêt, DYDO 5 403 a dû accepter un poste « bas de gamme », comme il dit .Il tire des fils toute la journée mais il a choisi « de ne plus se taire ».


Lettre ouverte


Devant le désastre humain de ces derniers jours, je me permets de vous interpeller pour apporter ma vision d’agent France Télécom sur ce séisme que vous n’avez pas vu venir, enfermé que vous êtes dans votre tour de Babel. J’estime de mon devoir de vous faire part de mes réflexions pour comprendre comment on en est arrivé là. Je suis convaincu que vous n’avez pas le monopole de la vérité, malgré votre fonction de PDG.

Avec les PDG qui vous ont précédé, MM. Bon et Breton, vous avez planifié, programmé avec des juristes, des experts, des consultants, des organismes de formation pour cadres, une politique de management et organisationnelle pour mettre sur les rails du capitalisme pur et dur notre entreprise. À travers cette politique, vous avez laminé les syndicats, vous avez éloigné inexorablement les centres de décisions en augmentant les territoires des directions régionales, ne laissant sur le terrain au plus près de vos agents que quelques petits chefs issus de leurs rangs pour servir de liens.

La première grosse erreur de cette politique a été de spolier l’identité professionnelle de la majorité de vos agents venant des PTT avec de réelles formations de métiers. Le lien sur le terrain dévolu à ces cadres « N+1 » n’avait plus rien de social. Ce n’était, ce n’est qu’un relais pour mettre en place vos méthodes, vos processus, vos directives, vos aspirations de suppressions d’emplois, pour être crédible auprès des marchés financiers. Beaucoup ne se rendent pas compte du rôle que vous leur avez fait jouer ou qu’ils jouent encore.

Les syndicats, parlons-en… Stratégiquement, là aussi tout était planifié. Par des restructurations incessantes, vous les avez confinés année après année, changement de périmètre après changement de périmètre, dans un travail de réorganisation permanent pour répondre à votre mise en place des institutions représentatives du personnel (lRP). Vous avez voulu des syndicats affaiblis. Vos fiançailles avec les marchés financiers, les actionnaires, vous ont poussé à détruire insidieusement les contre-pouvoirs garants des équilibres sociaux. Certainement au-delà de vos espérances…

Oui, pendant des années, devant le peu de lutte collective d’envergure, vous avez cru gagner. Vous pensiez, comme notre président de la République, que « quand il y a une grève à France Télécom, on ne s’en rend plus compte ». En surfant sur la démagogie et sur l’individualisation à outrance, vous avez mis en place votre politique de restructurations incessantes de vos services.

Après la perte d’identité professionnelle, la perte d’identité géographique : mobilités forcées, imposées. Avec à la clé un travail répétitif, sans autonomie, à la place d’un vrai métier.

Quel projet proposez-vous à ces personnels en errance pour se reconstruire ? Votre projet d’entreprise ? Croyez-vous sincèrement qu’ils puissent y adhérer ? Quel manque de discernement !

Pour casser toute velléité, mise en place d’un management impitoyable, infantilisant, ou dans chaque parole des cadres on entend les mêmes réponses, les mêmes allégations, les mêmes phrases, les mêmes arguments, à la virgule près, pour nous faire accepter l’inacceptable. Sans oublier les chiffres, les indicateurs… Ces années que vous avez planifiées sont d’une violence inouïe. Je suis sûr que l’histoire le jugera un jour ou l’autre. Et voilà que cette violence vous revient en pleine figure, comme un boomerang.

Vous avez cru gagner mais vous avez perdu. Ne laissant que peu d’espace à l’expression démocratique, aux luttes collectives, aux résistances organisées, en méprisant la représentation syndicale (il suffit de lire les réponses faites aux questions des délégués syndicaux et des délégués du personnel où ne transpirent qu’arrogance, suffisance, mépris), vous n’avez pas vu ou pas voulu voir apparaître depuis quelques années une nouvelle forme de lutte insidieuse, souterraine : le suicide… La nature a horreur du vide. Sur les conseils éclairés de certains experts ès communications à la solde des décideurs économiques et politiques, vous avez fanfaronné, dénié ce sujet. Vous avez sali la mémoire des premiers collègues disparus en les méprisant, en cantonnant leur geste désespéré dans des problèmes familiaux, personnels.

Quelle erreur, quel dédain, quelle suffisance ! À force de ne côtoyer que les arcanes des pouvoirs politiques, économiques, médiatiques, on en devient aveugle… Les travailleurs, les gens de peu, les millions de personnes n’ayant pas de Rolex à cinquante-cinq ans n’existent plus…

Et pourtant, la médecine du travail, malgré son peu de moyens, vous alertait. Les comités d’entreprises (CE), les comités d’hygiène et de sécurité (CHSCT) aussi. Mais la victoire est une drogue douce, elle enivre, elle isole, elle grise. Votre rouleau compresseur écrasait tout sur son passage. Les bénéfices année après année justifiaient vos choix auprès des marchés. Vos actionnaires vous remerciaient…

Devant ce no man’s land de luttes dignes de ce nom, ces signaux puérils de détresse ne vous inquiétaient pas. La puissance de votre communication étouffera à travers les médias ces résidus de gêne d’image de la marque, pensiez-vous. La voie royale du libéralisme était dégagée. On a gagné ! on a gagné ! Et puis le grain de sable. Vos agents hommes, femmes qui veulent vivre debout, dignes, devant votre mutisme, osent symboliquement perpétrer leur suicide sur leur lieu de travail. Crime de lèse-majesté…

En réponse, toujours votre mépris. Pour calmer les médias, vous faites dire par un de vos directeurs : « À France Télécom, on ne se suicide pas plus qu’ailleurs. » Quelle gaffe ! Quel camouflet pour ces hommes et ces femmes ! Vous rendez-vous compte où vous a mené votre aveuglement ? Obliger vos agents avant leur dernier geste à bien préciser qu’ils n’avaient pas de problèmes familiaux, financiers ou autres. Leur problème, c’est bien France Télécom, c’est bien la politique managériale que vous avez mise en place. C’est une violence supplémentaire à laquelle je ne trouve pas de nom. C’est une insulte à la dignité de ces personnes et à leur famille. Ce que j’ai écrit et affiché sur mon lieu de travail avant les événements du 10 septembre 2009 (un collègue qui se poignarde) et du 11 septembre (une collègue qui se défenestre), malheureusement me donne raison : « Le pire est à venir. »

Votre réunion du 10 septembre dernier n’apporte qu’une partie des réponses aux attentes de ces centaines d’agents en stand-by. La mise en place d’un audit extérieur, quelle désillusion, quel manque de respect pour vos équipes de médecine du travail, des élus du CE et du CHSCT qui n’ont eu de cesse de vous alerter, signaler les dérives, les ravages de votre politique à travers des rapports. Peut-être étaient-ils rédigés en chinois et vous n’avez pas daigné les traduire ?

Il est encore temps de les lire…

À l’heure où nous en sommes, que vous reste-t-il pour demeurer crédible auprès de vos agents ?

Soit vous reconnaissez publiquement votre responsabilité dans la souffrance de vos agents, avec en parallèle de véritables négociations avec les syndicats pour infléchir cette politique.

Cette décision serait un geste fort, à même de calmer cette spirale infernale. Elle demande du courage et du coeur… Soit vous restez droit dans vos bottes en niant les relations de cause à effet de votre politique et là, effectivement, je redoute le pire…

Je n’accepterai pas, pour ma part, la troisième solution qui se dessine. C’est-à-dire la mise en place du repérage des agents potentiellement à risque pour un traitement individualisé pour les éradiquer, les gommer, les culpabiliser, les stigmatiser et recommencer comme si rien n’était arrivé.

Veuillez accepter cette humble contribution à votre réflexion ; humainement, pour tous mes collègues, je ne pouvais plus me taire.

Malgré la souffrance qui m’écorche, recevez mes respects.


DYDO 5403


Ceci est mon « code alliance » à France Télécom, car en tant qu’être humain, je n’existe plus depuis 2002 dans votre entreprise.


 

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 10:27


Contre la « logique punitive » de la taxe, Jean-Christophe Le Duigou, dirigeant de la CGT, prône le développement d’alternatives.


Approuvez-vous le principe d’une « fiscalité écologique » ?

Jean-Christophe Le Duigou. On ne peut pas récuser l’idée qu’il y ait une régulation globale par rapport aux techniques qui génèrent du carbone. Mais on ne peut pas être d’accord avec un impôt supplémentaire qui pèserait sur les ménages, alors que, de l’autre côté, les entreprises ont eu, par exemple, gratuitement des permis d’émissions massives de C02. Donc, pas d’impôt, mais oui à une régulation, car l’atmosphère est un bien public, et le préserver, transmettre aux générations futures une atmosphère moins polluée, sans réchauffement climatique est une nécessité.

Selon la ministre de l’Économie Christine Lagarde, il ne s’agirait pas, avec la taxe carbone, « d’alourdir le fardeau fiscal », mais de « modifier en profondeur notre système fiscal »…

Jean-Christophe Le Duigou. En l’état actuel du projet, il s’agit d’une taxe supplémentaire, à la charge des consommateurs, qui pénaliserait ceux qui ne peuvent pas recourir à des alternatives aux sources d’énergie émettrices de C02, et qui donc serait un facteur d’aggravation des inégalités. S’il s’agit, en outre, d’alléger un impôt payé par les entreprises (taxe professionnelle - NDLR) et de le mettre à la charge des ménages, c’est une deuxième raison pour laquelle ce projet est totalement inacceptable.

Le premier ministre François Fillon a indiqué qu’il envisageait, en guise de compensation, une baisse des cotisations sociales sur les salaires.

Jean-Christophe Le Duigou. S’il s’agit de nous re-servir la « TVA sociale », c’est-à-dire une hausse des taxes pour baisser des cotisations sociales, ce qui va in fine bénéficier aux entreprises, c’est une troisième raison de dire non au projet.

Comment, selon vous, viser autrement les objectifs écologiques officiellement assignés à cette taxe carbone ?

Jean-Christophe Le Duigou. Il y a besoin de rediscuter de la finalité du processus. Car je vois aussi qu’on propose que cette taxe s’applique à l’ensemble des sources d’énergie, y compris, donc, à l’électricité. Ce qui est une absurdité puisque, pour l’essentiel, chez nous l’énergie électrique est produite à partir de l’hydraulique et du nucléaire, et donc non émettrice de C02. Ce serait un paradoxe de mettre une taxe sur l’électricité qui subventionnerait en quelque sorte les autres énergies émettrices de CO2.

Au-delà, cela démontre bien qu’on est plutôt dans une logique punitive, consistant à renchérir la consommation d’énergie alors que le problème n’est pas de faire décroître la consommation d’énergie mais de mieux l’orienter vers des sources non polluantes. Prioritairement, cela doit viser les entreprises émettrices de CO2. Il faut aussi taxer les firmes qui bénéficient de la rente pétrolière et gazière. Troisièmement, la priorité est de développer des alternatives aux consommations carbonées, notamment de favoriser des sources d’économies d’émissions de carbone comme l’isolation des maisons, les transports publics.

Quant à la taxe professionnelle, nous avons fait des propositions pour en faire, partiellement au moins, une taxe environnementale sur les entreprises, plutôt que la supprimer.

Entretien réalisé par Yves Housson

 

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 16:48

Menace sur la retraite des femmes

Sécurité sociale . Au motif de l’égalité avec les pères, les compensations accordées aux mères de famille en matière de retraite sont remises en question.

 

Comme si le ciel de la rentrée sociale n’était pas déjà assez plombé par les inquiétudes pour l’emploi et les restrictions de pouvoir d’achat, une lourde menace sur la protection sociale des femmes pointe à l’horizon. Le ministre du Travail a entamé vendredi, et poursuit toute cette semaine, une concertation avec les syndicats et le patronat en vue de réformer, cet automne, une disposition spécifique accordée aux mères de famille en matière de retraite.

 

La loi leur accorde à ce jour deux ans de majoration de durée d’assurance (MDA) par enfant élevé, afin de compenser le manque à gagner subi sur leurs salaires et leur progression de carrière par rapport aux hommes, et qui impacte le montant de leur pension. L’enjeu n’est pas mince. Quelque 90 % des femmes partant en retraite tirent avantage de cette compensation, et les MDA représentent 20 % de leur pension.

 

 

Criantes inégalités

 

Problème : la Cour de cassation, par un jugement en date du 19 février dernier, a donné raison à des pères de famille qui, s’appuyant sur la Convention européenne des droits de l’homme, avaient porté plainte pour discrimination et réclamé le bénéfice du même droit. Craignant la multiplication des recours en justice, le gouvernement veut donc aménager la loi afin, dit le ministre du Travail, Xavier Darcos, de « parvenir à sécuriser cette compensation sans qu’elle soit contraire à la jurisprudence de la Cour de cassation (…), et sans mettre en péril l’équilibre financier de nos régimes de retraite ».

 

Le débat sur les solutions possibles au réel problème juridique posé justifie cependant de sérieuses craintes. Pour la CGT, la compensation peut être « juridiquement sécurisée » en la rattachant, non plus à l’éducation des enfants, mais à l’accouchement et à la maternité. Car, dans les faits, souligne Mijo Isabet, conseillère confédérale de la CGT, la MDA a pour fonction « de réparer ce qui n’a pas été corrigé pendant la vie active » : les criantes inégalités entre hommes et femmes, en matière de salaire (20 % d’écart) comme d’emploi (avec, notamment, le temps partiel subi par les femmes) et de progression de carrière, qui se répercutent sur la retraite. Des inégalités que la naissance d’enfants vient aggraver.

Des études montrent que, si être mère pèse négativement sur la situation professionnelle des femmes, être père n’a pas d’incidence sur la carrière, et donc sur la retraite, des hommes. Si les hommes sont en droit de chercher à obtenir une pension plus forte, souligne Mijo Isabet, la MDA n’est pas la réponse et, en tout cas, « ça ne peut être au détriment du droit des femmes ».

 

 

Financement constant

 

Or, c’est bien ce qui menace de se produire si une autre piste devait être retenue. Soutenue notamment par Danièle Karniewicz, dirigeante de la CGC et présidente de la CNAV, elle consiste à couper en deux le droit de majoration d’assurance : une partie (un an) serait réservée à la mère et liée à la maternité, la seconde (un an), « ouverte au père ou à la mère », serait soit laissée au « libre choix » des parents, soit accordée à celui, ou celle qui aurait interrompu son activité pour élever l’enfant. Une « solution » grosse de dangers. Ce « libre choix » ne serait-il pas mission impossible chez les parents divorcés, séparés, en conflit ? La condition d’arrêt d’activité ne renforcerait-elle pas la tentation, forte en temps de crise, de renvoyer les femmes au foyer ? Surtout, sachant que la réforme doit, selon le ministre, se faire à financement constant, tout « partage » de ce droit entre hommes et femmes « conduirait inexorablement à une dégradation du droit des femmes », avertit la CGT.

 

Yves Housson

 

La majoration de durée d’assurance

 

Instaurée en 1971, une majoration de durée d’assurance de 8 trimestres est accordée aux femmes, dans le régime général de la Sécurité sociale, sans réduction de durée d’activité, à la naissance, à l’adoption ou à la prise en charge effective de chaque enfant. Le montant de la retraite des femmes représente 77 % de celle des hommes. Sans cette compensation, elle serait de 64 %.

 



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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 16:39

le travail dans tous ses états

Emploi des diplômés : le bug de l’an 2009

L’enquête.


Dans l’informatique, la rentrée s’annonce terrible pour les jeunes ingénieurs : recrutement en berne chez les prestataires ou précarité chez les utilisateurs telles les banques.


Tous les indices sont là, ou presque. Le crime contre la jeunesse est loin d’être parfait : il va finir par se voir comme le nez au milieu de la figure grimaçante de la crise. À la sortie des écoles des ingénieurs, souvent considérées comme la voie royale vers les emplois hautement qualifiés et bien rémunérés, les jeunes diplômés en 2009 vont tomber sur un os… Et ça risque de faire très mal ! Depuis des années, les sociétés de services et d’ingénierie en informatique (SSII) sont, de très loin, leur principal débouché : un ingénieur sur cinq trouve traditionnellement son premier emploi chez ces prestataires ultra-spécialisés et sous-traitants des grandes boîtes, à l’issue de sa formation. Mais cette année, il y a du changement à tous les étages dans le secteur : gel des embauches, licenciements pendant les périodes d’essai, explosion des stages, précarité sur toute la ligne et, pour les rares embauches, réduction drastique des salaires… Début mai, à la faveur d’un forum de l’Association nationale des DRH dans un salon chic de l’hôtel Lutetia à Paris, Martin Hirsch, haut-commissaire à la jeunesse, livre, dans l’indifférence générale, un sombre scoop : « J’ai été chez Syntec Informatique [la fédération patronale à laquelle adhèrent les SSII - NDLR], explique-t-il selon des propos rapportés par Marianne2.fr. Habituellement, ils embauchent chaque année 8 000 diplômés sur les 24 000 qui sortent avec un diplôme d’informatique et, en 2009, ils m’ont dit qu’ils n’en prendraient aucun ! » Quelques jours plus tard, dans le Monde informatique, l’organisation patronale confirme platement, pointant le « ralentissement économique » et la « diminution du turnover », très élevé dans le secteur (un record absolu avec 15 % en moyenne) : « Cette année, il y aura très peu de recrutements et ils seront restreints à des postes très ciblés. » À l’Agence pour l’emploi des cadres (APEC), les statistiques enregistrent une diminution de moitié du nombre d’offres d’emploi émises par les SSII, par rapport à l’année dernière : - 50 % dans l’informatique de gestion et - 46 % dans les systèmes et réseaux…

Alors que les directions s’échinent à afficher leur « responsabilité sociale » dans la crise, quelques coups de sonde permettent de mesurer l’étendue du désastre en gestation. En se félicitant, début juin, dans le Figaro, de diriger « l’une des entreprises qui recrute le plus d’ingénieurs en France », Thierry Breton, ex-ministre de l’Économie et, depuis l’hiver dernier, président-directeur général d’Atos Origin, annonce sans rire « un plan massif pour l’emploi des jeunes » : certes, corrige-t-il tout de suite, son entreprise réduit par trois ses prétentions en matière de recrutement, mais il tient tout de même à s’engager sur 700 embauches (dont un tiers de jeunes diplômés) en France pour l’année 2009, 800 stagiaires et 200 contrats aidés d’apprentissage… Sur fond non pas de « crise » mais bien d’« amélioration de la marge de rentabilité » exigée par les fonds d’investissement requins entrés massivement dans le capital du fleuron des SSII françaises, le décalage est criant sur le terrain. Pour Claude Lévy, secrétaire de la CGT d’Atos Origine Intégration, filiale qui emploie 6 700 salariés en France, « les perspectives d’embauche dans l’entreprise sont assez sombres dans la réalité » : « Nous constatons sur le premier trimestre moins de 100 embauches en CDI, à comparer avec plus de 400 recrutements sur la même période en 2008. »

Même scénario chez Accenture Technology Solutions (ATS), autre acteur important du secteur, où la CFDT dénonce, dans ses tracts, une « gestion de la crise » fondée exclusivement sur la contraction des effectifs : très peu de recrutements qui viennent compenser les départs, explosion du taux de rupture des contrats de travail pendant la période d’essai (passé, selon le syndicat, de 8 à 40 %), incitations fortes, et parfois violentes, au départ « à l’amiable », recours aux « stagiaires comme CDI déguisés »… Diplômée d’une école d’ingénieurs et militante à Génération précaire, Mélanie (1) a été recrutée chez ATS, quelques mois avant l’inversion de tendance. « L’année dernière, la boîte a massivement recruté en profitant au passage de fonds publics de formation, confie-t-elle. Mais en quelques semaines, tout a basculé et elle a mis dehors tous les jeunes qui étaient en période d’essai. » Mélanie a, elle, été embauchée, mais à une qualification très en deçà de son diplôme d’ingénieur. « Je sors d’une école d’ingénieurs, à bac +5, et mon poste officiel équivaut à un diplôme d’IUT, à bac +2, poursuit-elle. Au début, je croyais que c’était moi qui avais été trop molle pendant la négociation du contrat de travail, mais je me suis aperçue qu’on était beaucoup à être sous-payés par rapport à nos diplômes… Là, début septembre, les promotions vont tomber et je suis déjà sûre de rester à ce sous-statut. Chez les clients, on me vend comme analyste, mais chez Accenture, je suis payée comme simple développeuse. Ça fait une grosse différence : c’est tout un système avec des petites mains vraiment pas chères. »

Dans ce contexte de recrutement en berne dans les SSII, les jeunes ingénieurs diplômés vont sans doute tenter leur chance dans les grandes entreprises utilisatrices qui, pour les fonctions encore internalisées, privilégient d’habitude les informaticiens plus expérimentés. Dans le secteur des banques, qui utilisent 20 % des prestations d’ingénierie informatique mises sur le marché, une innovation contractuelle risque de bouleverser le paysage dès la rentrée : fin mai, le patronat a, non sans opportunisme et avec l’accord de quatre syndicats (CFDT, FO, CGC, CFTC), obtenu le droit d’embaucher les informaticiens en « contrat à durée déterminée à objet défini » (CDD-OD), une nouvelle forme de contrat précaire réservée aux cadres et ingénieurs pour une durée comprise entre dix-huit et trente-six mois. Vieille revendication patronale, insérée dans l’accord national sur la « modernisation du marché du travail » en janvier 2008, mais restée lettre morte jusqu’à cet accord de branche dans les banques, ce « contrat de mission » risque surtout de permettre aux utilisateurs de mettre en concurrence leurs salariés flexibles et dociles avec les prestataires venus des SSII. « Avec le marché du travail très tendu dans les SSII, on sent bien que les banques ont envie d’en profiter pour augmenter la flexibilité et tirer les salaires vers le bas, s’insurge Fabrice Hallais, animateur du collectif jeunes diplômés de l’UGICT-CGT et secrétaire des cadres CGT chez BNP-Paribas. Les jeunes qui ne trouveront pas de boulot dans la prestation de services informatiques peuvent venir taper à la porte des gros clients que sont les banques, mais là, ils subiront de plein fouet la précarité, avec ces nouveaux CDD spécial cadres… »

(1)   Le prénom a été modifié.

 

 

 

 

Repères :

 

- Selon l’Agence pour l’emploi des cadres (APEC), le nombre d’offres d’emploi pour cadres informaticiens a baissé, entre 2008 et 2009, de 44 % sur les premiers mois de l’année.

Ce secteur demeure, malgré tout, le plus gros pourvoyeur d’offres d’emploi pour les cadres, avec 29 % du total des offres à l’APEC.

- D’après le Munci, une association professionnelle rassemblant des informaticiens, les salaires à l’embauche ont cette année baissé de 5 % à 10 %.

 

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