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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 04:38

Selon Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE, pour garantir le système des retraites, il faut regagner de la croissance et trouver de nouveaux financements.

 

 

Le Premier ministre François Fillon annonce que le régime des retraites sera en déficit de 100 milliards en 2050. Info ou intox ?

 

Henri Sterdyniak. C’est bien difficile à dire. Pour faire des prévisions pour 2050, il faut connaître l’évolution des retraites, des taux de cotisation, de l’emploi. Le Premier ministre a des qualités de prévisionniste bien au-dessus de la moyenne. Ça me paraît prématuré.

 

Mais y a-t-il urgence à réformer le système, est-il en crise ?

 

Henri Sterdyniak. A très court terme, le déficit du système de retraites, d’une quinzaine de milliards d’euros, s’explique en quasi-totalité par la crise économique. Elle nous coûte à peu près 6 % du PIB et le déficit global des administrations pèse pour 150 milliards. On pourrait donc décider brutalement de baisser les dépenses militaires, de supprimer des écoles ou de revendre des stades. Il faut ajouter la pression des marchés financiers. Les États ont été incapables au moment de la crise de prendre les mesures pour briser leur toute-puissance. Aujourd’hui, les marchés financiers font pression pour imposer des réformes très brutales visant à réduire le poids des dépenses de santé et de retraites. Cette question de court terme, on ne peut pas la résoudre en réduisant les retraites, il faut retrouver la croissance et les 6 % de PIB qui nous manquent. Il y a ensuite les questions plus structurelles qui n’ont pas changé depuis 2003. Puisque les gens vivent plus longtemps et que les générations nombreuses nées après la guerre vont arriver à la retraite, il faut choisir entre trouver de nouveaux financements ou diminuer les prestations.

 

Lundi, Éric Woerth a exclu tout financement nouveau.

 

Henri Sterdyniak. Le ministre du Travail a bloqué le débat avant qu’il ne commence. Sans financement nouveau, la seule solution est de retarder l’âge de départ. Compte tenu de la situation de l’emploi, cela va produire deux choses. La première c’est que les gens vont partir à la retraite sans avoir droit au taux plein. Les pensions vont donc diminuer. La seconde c’est que nombre de salariés âgés vont continuer à végéter dans des dispositifs de chômage. Faire travailler plus longtemps les seniors contribuera à augmenter le chômage des jeunes. Au lieu de payer des retraites, il va falloir verser à des seniors des allocations de solidarité, et les jeunes chômeurs ne seront pas indemnisés. Tout ça pour faire des économies.

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 16:05

Si le Medef se réjouit, tous les syndicats s’inquiètent du refus d’une vraie concertation. L’âge de la retraite et la durée des cotisations semblent être les seuls objectifs du gouvernement. Bernard Thibault en appelle à la mobilisation.

 

Eric Woerth a reçu hier un par un les représentants des syndicats et des organisations patronales sur le dossier des retraites. Le nouveau ministre du Travail voulait faire passer l’idée d’une ouverture de la concertation sur la réforme que Nicolas Sarkozy présente comme la réforme majeure du quinquennat. Premier invité, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a donné le ton : « Ce n’est pas le début de la concertation mais la confrontation qui démarre », a-t-il affirmé. Au fur et à mesure de la sortie des leaders syndicaux, on apprend les intentions gouvernementales concernant le calendrier. À la mi-mai, le gouvernement devrait faire connaître un document comprenant un certain nombre d’options encore imprécises. Mi-juin, serait publié un document plus précis. Début juillet, discussion du projet au Conseil des ministres pour l’ouverture du débat parlementaire législatif en septembre. D’ici là, le ministre du Travail proposera la mise en place de groupes thématiques précis sur la pénibilité, l’emploi des seniors, les mécanismes de solidarité, le pilotage des systèmes de retraite… Il recevra à nouveau les « partenaires sociaux » individuellement et ouvrira des rencontres spécifiques avec les organisations syndicales de fonctionnaires.

 

Organisation d’un grand 1er mai

 

« Le calendrier nous semble trop court pour aller au fond des sujets. Le risque est de se contenter de faire évoluer les paramètres que l’on connaît », affirme François Chérèque. Le secrétaire général de la CFDT fait allusion à l’âge de la retraite et à la durée des cotisations. « Nous découvrirons les intentions précises du gouvernement à la fin du mois de juin, pour un texte élaboré au Conseil des ministres début juillet et un examen en septembre au Parlement », précise Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT demande en vain une réunion de tous les acteurs, syndicats, gouvernement et patronat autour d’une même table. « En fait le gouvernement refuse de créer les conditions d’un vrai débat sur les retraites dans le pays. Il joue la montre en proposant des réunions techniques », assure-t-il. Pour le secrétaire général de la CGT, « beaucoup va dépendre du degré de mobilisation des salariés » et il appelle à nouveau tous les syndicats à mobiliser le 20 avril dans les entreprises et « surtout à organiser un grand 1er Mai ».

 

Côté syndical, la musique est très différente

 

Éric Woerth se montre satisfait: « Quelle que soit l’approche des organisations syndicales ou d’employeurs, et elles sont très différentes, tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut faire quelque chose et elles ont accepté de continuer à discuter. » Les partis politiques seront aussi invités, annonce-t-il, à donner leur avis. Mais côté syndical, la musique est très différente. « Ce premier round d’observation nous laisse une certaine inquiétude. On n’a rien sur la question des financements, rien sur l’élargissement de l’assiette et on a le sentiment que le ministre reste sur ses deux paramètres, l’âge et la durée de cotisation, et pas d’autres paramètres en perspective », déplore Jacques Voisin. Tous les syndicats retiennent que les seuls objectifs dans les cartons du gouvernement sont le recul de l’âge de la retraite et l’allongement de la durée de contribution des salariés. Et c’est pour eux inacceptable. La présidente du Medef, Laurence Parisot, se montre par contre aux anges. « Une réunion extrêmement utile avec le ministre. Nous avons beaucoup d’espoir », se réjouit-elle. Elle prétend que « ce que nous avons fait jusqu’à maintenant, c’est augmenter les cotisations. Ne nous enfermons pas dans cette logique-là ». Et cette fois, elle estime que « le problème est abordé dans sa totalité, dans son exhaustivité et en profondeur ». Et d’annoncer que « le Medef va être très contributif dans les semaines qui viennent ». Mais ça ne veut pas dire que le patronat contribuera au financement des retraites : il veut seulement contribuer à la réussite de la réforme gouvernementale.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 19:09

Éric Woerth rencontre les syndicats aujourd’hui, avant la remise du rapport du COR.

 

Tout commence vraiment aujourd’hui. En recevant une à une les organisations syndicales et patronales, les ministres du Travail, Éric Woerth, et de la Fonction publique, Georges Tron, donnent le top départ de la dernière grande réforme du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Présentée comme la plus emblématique d’une droite qui s’est donné pour mission de « tout réformer en même temps », la réforme des retraites n’est pas la moins risquée non plus. Les syndicats vont exposer leurs points de vue aujourd’hui. Tous, ou presque, se montrent très opposés au report de l’âge légal au-delà de soixante ans. Seule la CFE-CGC laisse la porte ouverte à cette mesure, que la droite et le Medef présentent comme « équitable » puisque s’appliquant à la fois aux salariés du public et du privé. Une des autres pistes consiste à allonger, une fois de plus, la durée de cotisation. Le problème, c’est que le gouvernement, poussé par le Medef, pourrait bien être tenté de faire les deux, mettant alors en musique son obsession de parvenir à « faire travailler les Français plus longtemps », mais prenant le risque de « coaliser trop de mécontentement », comme l’a alerté l’ancien premier ministre Alain Juppé, hier, dans un entretien au journal le Monde.

 

Mercredi, le conseil d’orientation des retraites (COR) doit livrer ses projections financières. Son rapport ne devrait pas, au final, expertiser l’effet financier d’un report de l’âge minimal de départ à soixante-cinq ans, comme l’avait demandé le Medef. Il va tout de même alimenter le débat sur les pertes financières, principal argument du gouvernement pour demander de nouveaux sacrifices aux salariés. Même s’ils n’apportent pas forcément les mêmes solutions, les syndicats, un certain nombre d’associations (Copernic, Attac) et les partis de gauche vont au contraire s’en saisir pour porter le débat sur l’augmentation des recettes. Parmi les pistes évoquées : le retour du plein-emploi, une augmentation des cotisations sociales ou encore la mise à contribution des revenus financiers. Empêtré dans la polémique autour du bouclier fiscal, l’Élysée a dû se résoudre à faire un geste en fin de semaine dernière, en évoquant l’idée d’un « prélèvement spécifique sur une catégorie de la population ». Sans plus de précisions.

 

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 04:55
Dans une intervention très combative devant le congrès de la CGT énergie, Bernard Thibault a souhaité de nouvelles mobilisations en avril et un grand 1er Mai.

« Rien n’est joué. » Devant les 600 délégués de la CGT énergie (FNME) qui ont achevé hier, à Montpellier, les travaux de leur congrès, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a lancé un appel à la mobilisation générale sur la réforme des retraites. « Non au “travailler plus longtemps pour avoir moins de retraite”. Nous allons faire face  ! » a-t-il lancé sous les ovations de ses camarades. « Le succès de la journée d’action (de mardi dernier – NDLR), les 800 000 manifestants et les nombreux arrêts de travail dans le public comme dans le privé » ont convaincu le responsable syndical que la partie n’est pas gagnée d’avance pour le gouvernement et le président de la République.

Bernard Thibaut a donc demandé « à l’ensemble des organisations de la CGT de se montrer disponibles et réactives ». Il a annoncé que la CGT proposerait aux autres confédérations d’organiser « de nouvelles mobilisations en avril » et « un grand 1er Mai ». Il a aussi de nouveau accusé le gouvernement de « vouloir passer en force », malgré les démentis de ce dernier, pour imposer « le recul de l’âge légal de soixante à soixante-cinq ans, voire soixante-dix, ans comme l’exige le Medef ». Ce projet est d’autant plus inacceptable pour le secrétaire général de la CGT, que le chef de l’État entend, « après le désaveu » des régionales, instrumentaliser la question des retraites pour faire « une démonstration payante de sa volonté » avant la présidentielle de 2012.

Évoquant les travaux des congressistes, Bernard Thibault a salué l’élection de Virginie Gensel au poste de secrétaire générale de la FNME, y voyant « un symbole », celui de la volonté de « se renouveler ». « Ce n’est pas aux jeunes de s’adapter à la CGT mais à la CGT de leur faire toute leur place. » Il a également apporté son soutien et celui de la CGT à la lutte pour la réintégration de Rodolphe Barrès. Ce militant CGT à GDF-Suez de Toulouse a été licencié pour fait de grève en septembre 2009.


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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 19:32

Plutôt que de négocier pour tenter d’éviter une grève reconductible à compter de mardi prochain, la direction accuse la CGT de désinvolture.

 

Confrontée à huit préavis de grève touchant l’ensemble de l’entreprise, dont quatre reconductibles (conducteurs, contrôleurs, fret et agents du matériel) toutes les 24 heures à compter du 6 avril prochain, la direction de la SNCF semble vouloir privilégier l’affrontement avec la CGT et la CFDT. Le directeur des ressources humaines, François Nogué, s’en est ainsi violemment pris à eux. « C’est assez insupportable pour nos clients et c’est une forme de désinvolture vis-à-vis du service public », a-t-il déclaré à l’AFP.

 

Cette réaction était accueillie hier avec une certaine ironie par le secrétaire général de la CGT cheminots, Didier Le Reste. « Il faut la perspective d’une grève pour que M. Nogué se souvienne du service public. C’est plutôt fort de café de la part d’une direction qui chaque jour filialise, supprime des emplois et dégrade les conditions de transport et de travail », a-t-il réagi. Le responsable syndical met également en cause la volonté affichée par la direction de négocier pour éviter la grève. « La direction nous recevra jeudi et vendredi et ne consacrera qu’une heure de discussion à chaque préavis », précise-t-il. « Lors de la dernière grève, le 3 février dernier, nous avions dit qu’il s’agissait d’un ultimatum à la direction et au gouvernement. Depuis la démarche de concertation immédiate n’a abouti à rien. La direction fait fi du dialogue social et continue de camper sur ses positions », explique Didier Le Reste, qui rejette sur la SNCF la responsabilité de la prochaine grève.

 

Les sept préavis déposés par la CGT touchent à la fois aux restructurations en cours dans l’entreprise et à des revendications spécifiques à chaque métier. Côté restructurations, les agents du fret sont appelés à se mobiliser contre l’abandon du wagon isolé. « La grève a pour objectif d’obtenir un moratoire sur le démantèlement du fret », explique Didier Le Reste. Les roulants (agents de conduite et contrôleurs) sont appelés à la grève contre la réorganisation de leurs établissements. « La direction veut supprimer les établissements régionaux et créer des établissements par ligne avec des personnels dédiés. Il s’agit d’anticiper l’ouverture à la concurrence du TER et la perte éventuelle du statut d’opérateur sur certaines lignes », indique Jean-Marc Paris, des agents de conduite CGT. L’ensemble des préavis de la CGT porte aussi sur l’emploi et les salaires. « La grève a pour objectif d’obtenir une modification du budget 2010 avec l’embauche de 2000 cheminots et nous exigeons également la réouverture des négociations salariales. Les cheminots ne peuvent pas se satisfaire de 0,9 % d’augmentation », précise Didier Le Reste.

 

La CFDT, qui exprime « des fortes craintes » et « des inquiétudes » en raison des restructurations, a déposé un préavis reconductible concernant les agents de conduite. De source interne à la SNCF, on s’attend à un mouvement suivi. Des taux de grévistes supérieurs à 30 % ont en effet été enregistrés lors des deux dernières mobilisations, le 3 février et le 23 mars sur les retraites.

 

Pierre-Henri Lab

 

Vous avez dit « désinvolte » ?

Une grève « insupportable », de la « désinvolture 
vis-à-vis du service public ». Le directeur des ressources humaines de la SNCF, François Nogué, a des mots peu amènes pour les syndicats, et singulièrement pour 
la CGT qui a déposé plusieurs préavis de grève à compter de mardi prochain. La ficèle est grosse et archi-usée 
à force d’être utilisée. Il s’agit de désigner les syndicats à la vindicte des usagers légitimement exaspérés par des conditions de transport de plus en plus exécrables. Gageons qu’on entendra bientôt la ritournelle habituelle des députés UMP autour du service minimum. Le droit de grève montré du doigt, afin de camoufler ses propres responsabilités et d’éviter de remettre en cause 
une gestion interne de l’entreprise publique toujours plus tournée vers le profit et la rentabilité au détriment du voyageur. Retards et annulations quotidiens de trains, billets à des tarifs prohibitifs pour les Français les plus modestes, suppressions de dessertes, politique du fret qui jette plus d’un million de camions sur les routes 
en moins d’un an… De quel côté est la « désinvolture »  ? Des salariés qui ont le courage de s’opposer à 
cette politique destructrice pour la cohésion sociale et l’environnement  ? Ou de ceux qui, à la SNCF comme à Matignon, la mettent en œuvre  ? Insupportable, c’est sûr.

 

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 04:57


Vidéo à voir, une députée de Toulouse plonge pendant une journée dans l'univers du Hard Discount .

 


Lien vers La Chaine Parlementaire

 


Lien vers LCP :  http://www.lcpan.fr/Player-video-mp4:jaimerais-vous-y-voir/1624_LCP_2010-03-10_09h01min08s_34543.mp4.html

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 17:36
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 05:39

 

Les salaires, l’emploi, les retraites, les services publics sont au cœur d’une série de conflits en France et chez nos voisins européens. Dans l’Hexagone, pas plus qu’ailleurs, les salariés, les populations ne se résignent pas à payer les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

En France, les mesures prises par le gouvernement n’ont apporté aucune réponse aux urgences sociales. Allègements de « charges patronales », suppression de la taxe professionnelle, aides massives aux banques n’ont fait que restaurer et conforter les profits des entreprises, sans permettre une reprise de l’activité et une baisse du chômage. Et le patronat en redemande plus !

Quant aux services publics, le gouvernement persiste à supprimer massivement des postes indispensables à des missions utiles comme la santé, l’éducation, la recherche, la justice notamment. Loin de préparer une sortie de la crise, ces mesures alimentent tous les mécanismes qui nous y ont conduits. La gestion des entreprises emprunte les mêmes recettes : la pression sur les conditions de travail, les salaires, la précarité pour augmenter les dividendes aux actionnaires le plus vite possible.

 

A la sortie du sommet social à l’Elysée, les organisations syndicales ont affirmé : « le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques ». Elles ont donc décidé d’appeler à la mobilisation pour le 23 mars. Elles « affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités. »

 

Gouvernement et patronat veulent aujourd’hui faire voler en éclat l’acquis social du droit à partir en retraite dès 60 ans au motif que nous vivons plus longtemps. Pourquoi faudrait-il qu’un tel progrès de société ne bénéficie pas à l’amélioration des conditions de vie ? Faut-il accepter de travailler plus longtemps quand tant de jeunes sont exclus du monde du travail ?

 

Pour la CGT, la bonne réforme est celle qui assure le droit à un départ à la retraite dès 60 ans avec, pour une carrière complète, un revenu de remplacement équivalent au moins à 75% du salaire net d’activité et au minimum au niveau du smic. Celle qui garantit la solidarité entre les générations, entre les professions dans le cadre du système par répartition.

 

Pour sortir de la crise, préparer l’avenir, financer la protection sociale et les retraites, relancer la consommation des ménages, il faut augmenter les salaires (notamment porter le SMIC à 1600 euros bruts), garantir, préserver les emplois et le tissu industriel. Les profits réalisés début 2010 atteignent les records historiques de 1998, confortés par la destruction des emplois et les sacrifices imposés sur les salaires. C’est par le travail de millions de salariés que se bâtissent les richesses de notre pays. Sortir de la crise, préparer l’avenir, conforter nos services publics, assurer le financement des besoins sociaux, des retraites demande un autre partage de ces richesses. Il y a urgence !

 

Sécurisons le présent et l’avenir

Ensemble le 23 mars pour

des salaires décents,

des emplois durables et

des retraites de qualité.


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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 05:38

Dans un entretien à l’AFP, Bernard Thibault dénonce la "dramatisation" du gouvernement. Le secrétaire général de la CGT reproche au gouvernement, , de se livrer à "une dramatisation" à propos de la situation des retraites, avant le sommet social de ce lundi matin à l’Elysée.

 

(Propos recueillis par Thierry MASURE)

 

Q - Qu’allez-vous dire au président Nicolas Sarkozy lors du sommet social ?

 

R - Une part des échanges va porter sur le diagnostic. En période préélectorale, on peut penser que le gouvernement s’attache à présenter son bilan de la manière la plus positive possible, mais enfin...

 

Toutes les projections, tous les économistes laissent à penser que si rien ne change, on en a pour plusieurs années. Or, rien ne change et l’actualité des entreprises continue d’être imprégnée par une recherche de rentabilité financière excessive. Ce que dit le président de la République est de moins en moins perçu comme conforme à la réalité.

 

Q - Des mobilisations dans la rue sont-elles envisageables ?

 

R - Bien sûr, et on va dès lundi soir (en intersyndicale) faire un point de la situation, avec l’idée de travailler à une mobilisation dès le mois de mars. La mobilisation portera plus généralement sur la situation économique, les questions d’emploi, de pouvoir d’achat, de services publics et naturellement les retraites.

 

Ce que je vais chercher à faire avec mes homologues lors de la rencontre avec le chef de l’Etat, c’est surtout de l’amener à être plus précis sur le calendrier des discussions sur le dossier retraites. Il n’est pas sûr qu’on y parvienne, mais dans ce cas, c’est qu’on nous prépare un mauvais coup avec une procédure expresse. Si c’est ça, on ne laissera pas passer, c’est évident.

 

Q - Comment jugez-vous la position du gouvernement sur les retraites ?

 

R - Une série d’arguments, que nous réfutons, nous est présentée pour justifier une réforme en urgence. Il est totalement disproportionné de nous annoncer, comme le fait le Premier ministre, un déficit du système de retraite de l’ordre de 100 milliards d’euros à l’horizon 2050. Personne ne sait d’où sort ce chiffre, ça n’existe dans aucun document officiel, donc il y a une volonté de dramatisation pour justifier cette réforme. Ensuite, on n’est même pas capable de savoir ce que sera l’emploi en fin d’année, c’est dire qu’on ne peut pas prédire ce que sera l’emploi en 2050 !

 

  Voir notre : Dossier Retraites


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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 10:17


24 heures après la publication du classement des entreprises n’ayant pas conclu d’accord sur le stress, arton2761224-d3a27le site du ministère du Travail doit effacer la liste.

L’anecdote en dit long sur les relations entre le gouvernement et les entreprises. Vendredi matin, le ministère du Travail a retiré de son site Internet les listes d’entreprises classées rouge et orange en matière de prévention du stress. La veille, date de publication de ces listes, le ministre Xavier Darcos fanfaronnait pourtant sur les vertus de ce classement, censé inciter les entreprises à avancer sur la prévention. Après la vague de suicides (non interrompue à ce jour, en fait) à France Télécom à l’automne, le gouvernement avait invité par courrier les entreprises de plus de 1 000 salariés à engager avant le 1er février des négociations en vue d’accords ou de plans d’action sur les risques psychosociaux.

Quinze jours après cette date butoir, le ministère a donc décidé de rendre compte du comportement de ces entreprises, en étiquetant en vert celles qui ont conclu un accord avec les syndicats, en orange celles chez qui les négociations sont en cours, et en rouge celles qui n’ont pas entamé de démarche. PSA, GDF Suez, la Sodexo sont ainsi dans le vert, tandis que France Télécom, Decathlon, Sony sont en orange et Picard, GSK, Alyzia, dans le rouge. D’après le ministre, la révélation de ce classement doit provoquer un effet « name and shame », autrement dit « nommer et faire honte ».

L’initiative ministérielle était déjà ridicule, car la simple incitation à conclure un accord, sans regarder son contenu ni contrôler ses effets réels sur les conditions de travail, relève de l’effet de manches. Des syndicats de sociétés classées en vert, comme la Fnac, ont d’ailleurs contesté le bon point donné à leur direction en dépit d’une situation catastrophique pour les salariés. Leur voix n’a pas compté, mais, à l’inverse, la réaction des entreprises a immédiatement été prise en compte par le ministère, dont l’opération com tourne au fiasco. « Á l’issue de la première classification, de nombreuses entreprises classées en rouge ou en orange ont fait part de leurs intentions d’engager ou de poursuivre des démarches en matière de lutte contre le stress. Nous nous employons à préparer une nouvelle photographie de la situation des entreprises », indique le site Internet du Ministère pour justifier la disparition des listes rouge et orange, alors que la liste verte, elle, peut toujours être consultée. Si le gouvernement ne peut « nommer et faire honte » à une entreprise plus de 24 heures, le « nommer et envoyer des fleurs » peut, lui, perdurer.


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